Depuis la reprise des classes, on assiste à de grandes perturbations et des embouteillages inextricables de la circulation automobile à l'intérieur de la ville. Un véritable problème pour les automobilistes mais qui n'épargne guère les piétons. Et ce, malgré la présence permanente des agents de l'ordre postés à chaque coin de rue pour règlementer la circulation et faciliter le passage aussi bien aux véhicules qu'aux piétons. Sur les routes, le grand nombre de voitures rend la situation de plus en plus difficile à gérer, notamment aux heures de pointe. Un certain de nombre de feux tricolores dont l'acquisition et l'installation ont coûté des sommes colossales à la collectivité, et qui devaient permettre une plus grande fluidité tout en assurant une meilleure sécurité, ne sont toujours pas opérationnels dans quelques endroits de la ville pour des raisons inexpliquées. Selon des témoignages recueillis sur place, « ces feux tricolores ont été réalisés à travers certains artères de la ville dans le but de faciliter la circulation automobile, et non pas pour servir de décor comme ils le sont actuellement et n'assurent aucune autre mission. Personne ne s'était inquiété de leur mise en marche, ni les élus de l'APC, ni ceux de l'APW, encore moins les députés et sénateur de cette wilaya ». Le quotidien pur et dur des citoyens n'est, semble-t-il, pas le premier souci de ces élus. De l'avis des Bécharis. Contacté à ce sujet, un responsable à l'APC indiquera : « certains de ces feux ne sont pas bien réglés tandis que d'autres ne sont même pas alimentés en énergie électrique, leurs câbles ayant été sectionnés durant les travaux de canalisation du réseau de gaz de ville. Leur remise en service demande un travail supplémentaire qui peut coûter beaucoup d'argent à l'APC ». « C'est la raison pour laquelle ces feux tricolores sont abandonnés », a souligné ce même responsable. Pour sa part, un ancien policier à la retraite dira : « Si ces feux étaient opérationnels, ils faciliteraient énormément la tâche et diminueraient quelque peu du volume de travail des agents de l'ordre. Sinon, un nouveau plan de circulation est nécessaire, pour désengorger un peu la circulation ». Par ailleurs, il est à signaler aussi que la situation n'est guère meilleure dans le domaine de l'éclairage public. Plusieurs rues et quartiers à travers la ville demeurent mal éclairés, pour ne pas dire pas éclairés du tout. Et l'obscurité dans laquelle on se trouve plongé à la tombée de la nuit présente un danger permanent sur le plan sécuritaire pour de nombreux citoyens. Et le cas le plus illustratif est survenu la semaine passée, à Haï Salam, lorsque deux jeunes filles, de retour chez elles le soir, juste à la tombée de la nuit, ont failli être lynchées et n'ont dû leur salut qu'à la présence de leurs deux grands frères, qui étaient venus les chercher. Le service communal chargé de l'éclairage public, premier concerné dans cette affaire, semble faire la sourde oreille aux doléances des citoyens. Approchés, plusieurs habitants des quartiers populaires Debdaba, Gouray et Béchar-djedid indiqueront : « au plan de l'éclairage public, l'APC semble être démissionnaire et aucun élu n'a essayé de faire quelque chose dans le cadre des différentes commissions pour remédier à cette situation qui n'a que trop duré ». Ainsi, les élus de l'APC doivent sortir de leur léthargie et redoubler d'efforts pour améliorer un tant soit peu les conditions de vie de leurs administrés qui n'ont que trop attendu, en dépit des promesses qu'ils leurs ont données avant qu'ils ne fussent élus.