Plus d'une trentaine de chefs d'entreprises de la métropole lyonnaise ont pris part, hier, à un séminaire organisé par l'ambassade de France à Alger, à travers son service économique «Business France», pour promouvoir le partenariat entre les deux pays. Conduite par le sénateur-maire de la métropole de Lyon, Gérard Collomb, la délégation vient s'enquérir du climat des affaires en Algérie dans la perspective de s'investir dans notre pays qui souffre terriblement de canaux de communication pour mettre en valeur son potentiel. Pour convaincre les chefs d'entreprises lyonnais, l'ambassade de France a fait appel à plusieurs responsables de boîtes et de groupes privés déjà présents en Algérie pour présenter leur expérience qui s'est soldée par un véritable succès en dépit des obstacles rencontrés en cours de route. C'est le cas notamment du PDG de Sanofi, Pierre Labbé, qui relatera une expérience très riche qui a commencé en 1991 avec la création de la première usine en Algérie pour arriver à mettre sur pied aujourd'hui le plus grand complexe pharmaceutique d'Afrique et du Moyen-Orient. Le secret de cette «success story» réside, selon lui, dans le capital sympathie arraché par le groupe du fait de son engagement en Algérie dans les moments difficiles. «Nous sommes le premier partenaire de la santé en Algérie», dira Pierre Labbé qui conseille aux chefs d'entreprises lyonnais de profiter des «potentialités algériennes» pour développer des «partenariats durables». Avec plus de franchise, un Franco-Algérien, M. Abdelaoui, originaire de Lyon, ira encore plus loin en affirmant que pour développer son entreprise et faire des taux de croissance qui n'existent pas en France, il faut investir en Algérie qui reste, d'après lui, le pays le plus stable au Maghreb. «Les Algériens ne vont pas vous attendre car nous évoluons dans une concurrence internationale où les Chinois et les Turcs ont fait leur entrée», avertit M. Abdelaoui dont le groupe a réalisé la plus grande plateforme logistique au niveau de l'Afrique pour le compte de CEVITAL. En fait, ils étaient hier nombreux, les Français installés en Algérie, à relater leur expérience qui s'est soldée en définitive par la réussite en dépit de certaines règles imposées par le gouvernement algérien. Dans un point de presse animé en marge de ce séminaire, le sénateur-maire de la métropole de Lyon, Gérard Collomb, a affiché son satisfecit quant à la visite qu'il effectue en Algérie en compagnie de la délégation. A la tête de la 2e métropole de France et la 9e au niveau européen, Gérard Collomb, qui venait d'avoir un long entretien avec le ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, est serein et pense savoir que le meilleur reste à venir en matière de partenariat et de coopération avec l'Algérie. Le sénateur-maire devrait se rendre aujourd'hui dans la ville d'Oran pour participer à des «échanges économiques», à l'occasion d'un séminaire organisé par la chambre de commerce et d'industrie d'Oran, des rencontres entre représentants universitaires et une rencontre avec Monseigneur Vesco, évêque d'Oran originaire de Lyon, s'inscrivant dans la tradition lyonnaise du dialogue interreligieux. La délégation lyonnaise devrait également se rendre au niveau de l'usine Renault de Oued Tlélat pour visiter la chaîne de montage de la «Symbol algérienne».