C'est un véritable cri de détresse que viennent de lancer les souscripteurs au projet 46 logements LSP implantés dans la commune de Chaabat El-Leham, 05 km à l'est d'Aïn-Temouchent. Dans une requête rédigée le 27 octobre dernier par le collectif des souscripteurs destinée au wali, dont nous détenons une copie, il est fait état d'un énorme retard dans la réalisation de ce projet bien qu'ils aient conclu dans un PV établi par une étude notariale que la remise des clés était prévue dans un délai de 18 mois, à compter de la date de la signature dudit PV, début 2005. L'entreprise de réalisation, bien qu'elle ait encaissé de loin (90% selon la lettre) ce qui reste à réaliser, a sombré dans les obscurités de l'endettement avant que le contrat soit rompu par voie de justice en 2014 sur demande introduite par des services des biens de l'Etat. Le projet a été alors confié à l'OPGI qui a engagé une entreprise sous-traitante. Les travaux avaient repris à la grande joie des 46 souscripteurs voyant la remise des clefs de leurs appartements très proche. L'avancement du projet est estimé à 35%. Coup de théâtre, les travaux sont de nouveau à l'arrêt car des imperfections importantes ont été constatées sur la qualité du béton utilisé auparavant sur certaines structures après carottage d'échantillons. «Pire encore, dit un souscripteur, on veut comptabiliser sur notre dos les travaux de chemisage ou solidification des structures laissées en défaut faute de contrôle en cours de réalisation, y compris les travaux de VRD. Huit ans de retard sur la livraison, c'est insupportable pour nous dont la plupart vivotent actuellement dans des conditions d'hébergement très précaire, peste encore ce souscripteur, d'autant plus qu'aucune date précise de la reprise des travaux n'est donnée. Cette situation nous pénalisent doublement sur le plan financier, se retrouvant accablés par l'obligation à la fois d'honorer les échéances de remboursement aux banques et les charges locatives». Aujourd'hui, ces 46 souscripteurs fondent tout leurs espoirs en le wali pour recouvrer leurs droits, bénéficier de l'introduction d'une nouvelle disposition par le CNL et par le FNPOS, d'autant plus qu'ils n'ont bénéficié que de 50 au lieu de 70 millions de cts et d'une aide pour l'adhésion au FGCPMI (fonds de garantie), les crédits octroyés n'étant plus garantis après la rupture du contrat avec le premier entrepreneur.