Le MC Saïda risque de vivre une autre saison cauchemardesque du fait de la situation qui prévaut actuellement, outre la position peu enviable au classement général de la Ligue 2. Il est certain que l'équipe est engluée dans une zone de turbulences au grand dam des milliers de fans du représentant des Hauts-Plateaux de l'Ouest. A l'issue de la onzième journée, le MCS se trouve à la treizième position avec deux points d'avance seulement sur les deux lanternes rouges, l'USMMH et le CRBAF. C'est dire la triste réalité d'une incroyable descente aux enfers. Cette situation n'est pas en conformité avec l'objectif des dirigeants qui ont clairement affirmé que le MCS jouera cette saison pour l'un des trois billets donnant accès à l'étage supérieur. Contacté pour connaître les véritables causes de cette chute libre au classement et notamment sur la défaite inattendue face à l'USC à Mécheria, le président du MCS, Abdelkader Bouaâraâra, affirmera : « Ce sont les aléas du football. Mais, c'est infernal de gérer le MCS actuellement. On joue tous nos matches à l'extérieur. Je n'ai aucune responsabilité du moment que je suis là pour gérer l'équipe, alors que les infrastructures sportives à Saïda sont du ressort des autorités locales. Ajoutez à cela la crise financière qui secoue le club. Nous n'avons aucune subvention ou sponsor. L'inquiétude a gagné les joueurs qui attendent la régularisation de leur situation financière. On vit seulement de promesses ». Concernant la structure dirigeante, le président du MCS nous a avoué que le MCS n'a pas d'actionnaires. « Je suis le seul bailleur de fonds. A ma connaissance, le MCS n'est pas la propriété de Bouaâraâra, mais de tous les Saïdéens ». Et d'ajouter : « Il est impératif que les autorités s'impliquent pour contribuer au renouveau du Mouloudia ». « Les divergences entre le président du MCS et les autres actionnaires ont pollué l'atmosphère, en raison de la gestion du président », nous a déclaré un actionnaire qui a requis l'anonymat. Pour le recrutement qualifié de non conforme avec les ambitions du MCS, le président décline sa responsabilité. « C'est la commission et le manager général qui ont procédé au recrutement ». Mis à part Bouhedda (ASMO), Zouari (ESMK), Tahar (WAT), les autres recrues n'ont pas ramené le plus escompté. En somme, la situation ne prête guère à l'optimisme au sein du MCS qui flirte avec la relégation qui se profile à l'horizon, surtout en raison du bras de fer entre la direction de Bouaâraâra et le CSA. L'autre motif de la dégringolade du MCS reste l'absence d'un vrai projet sportif dicté par une feuille de route en fonction des moyens. L'instabilité technique s'est également répercutée négativement sur le Mouloudia qui a connu depuis la saison écoulée la valse des entraîneurs, de Mehdaoui à Boufenara. A présent, les clignotants sont au rouge et cela risque d'hypothéquer l'avenir de la glorieuse formation de Saïda des Tlemçani, Amara, Keroum, Fezza, Sahraoui, Zimmerman, Belbahri, Hamadi et les autres. Il est urgent que les autorités locales interviennent et provoquent une rencontre avec toutes les parties concernées, SSPA/MCS, CSA/MCS et représentant des supporters pour crever l'abcès et mettre en place les mécanismes nécessaires pour sauver le MCS.