Les deux commissions d'enquête, dépêchées la semaine écoulée, à la faculté de médecine d'Oran, suite à la contestation des candidats recalés des résultats de concours de résidanat 2015, n'auraient rien trouvé d'«anormal», selon une source bien informée qui a voulu garder l'anonymat. «Les enquêteurs sont revenus bredouilles à Alger. Ils n'ont trouvé aucune preuve crédible, pouvant étayer les accusations des candidats recalés qui soutiennent que les résultats auraient été traficotés au profit de quelques candidats pistonnés», soutient notre source. Les premières conclusions de l'enquête ministérielle sont tenues confidentielles, à ce jour, pour gagner du temps en espérant un essoufflement de la contestation. Le temps ne joue, aucunement, en faveur des contestataires qui seraient, dans quelques jours, devant le fait accompli vu que la répartition des postes ouverts pour le résidanat 2015, à Oran, aura lieu le 9 novembre en cours. Les candidats recalés s'obstinent, toutefois, à aller jusqu'au bout de leur mouvement de contestation. Ils préparent, ainsi une action en justice contre la faculté de médecine et son recteur. Une procédure judiciaire, qui devra traîner dans les tribunaux, et risque de ne pas aboutir, vu que les contestataires ne disposent d'aucune preuve crédible pour soutenir leurs accusations. Pour de nombreux observateurs, les dés sont jetés et sauf volte-face, de dernière minute, le concours de résidanat 2015 ne sera pas annulé. Un climat délétère règne, depuis l'annonce des résultats parmi les recalés et même des lauréats de ce concours et nombreux ont exprimé leurs sentiments de dégoût et de colère. La joie de centaines de lauréats a été troublée par les graves accusations de traficotage des résultats lancés par les recalés. Les contestataires soutiennent que les listes des lauréats auraient été «traficotées», selon leurs propos, au profit d'étudiants «médiocres». Ils estiment que les meilleurs éléments et les plus assidus ont été sacrifiés dans ce concours de résidanat. Les recalés avaient observé, fin octobre, un rassemblement à la faculté de médecine avec pour unique revendication l'annulation des résultats de concours de résidanat 2015 et l'organisation d'une deuxième session, sous la supervision des inspecteurs du ministère de tutelle. Un mot d'ordre a été lancé sur les réseaux sociaux et, essentiellement sur Facebook, pour la mobilisation des centaines de médecins internes recalés. Sur les 1.300 candidats qui se sont présentés les, 17 et 18 octobre passé, au concours de résidanat 2015, seuls 400 ont été retenus, alors que les 900 candidats recalés doivent patienter jusqu'à l'année prochaine pour avoir une deuxième chance.