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Le livre est un ami dévoué
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 24 - 11 - 2015

«Trois choses éprouvent la force de l'esprit : les livres, les messages et les présents». Proverbe
Depuis bien longtemps déjà, nous nous sommes aperçus à travers notre ego que nous ne sommes pas tels que nous croyons l'être. C'est à travers notre personnalité individuelle et sociale, et surtout en notre qualité d'Algériens, les motivations de nos actes ne sont plus conformes aux règles morales, religieuses et même aux valeurs universelles, nous ne respectons pas aussi les normes dans le travail, dans la vie sociale. Nous sommes devenus plus diseurs et moins faiseurs sinon mal faiseurs à voir l'état de la situation de notre patrimoine matériel et spirituel national et local…
En consciencieux perspicace et un peu éveillé si l'on puisse me permettre de le dire ainsi, nous vivons dans un désordre social (acculturation) selon notre façon de penser et même d'être. Cet esprit (culture) nouveau qui évite le positivisme, l'utilitarisme et le vérisme est imposé par la contexture politique, économique et même sociale. Une approche spécifique à l'Algérien en tant qu'individu social, «homme» politique, agent économique et aussi esprit culturel. Cette démarche, approche et «école à la buissonnière» amène la société manifestement vers une décadence, déchéance et une dégénérescence, car cette tentative ou démarche consiste à prescrire ou à exiger des solutions par des procédés qui ne nécessitent point d'efforts (le prêt-à-porter, gain facile, consommer «made in» via la rente pétrolière… au moindre effort avec une médiocrité extrême par coûts vertigineux…) alors que l'évolution matérialiste et spirituelle d'une nation doit être en principe imprégnée par des démarches et diapositives scientifiques qui nous permettront d'être des acteurs ou plutôt des agents productifs de valeurs ajoutées matérielles et immatérielles, semblables au carillon mécanique dont chacun de ses modules ou éléments (nakouss) qui le composent joue pleinement sont rôle dévolu afin que le carillon carillonne à l'heure exacte indiquée par ses propres aiguilles.
«Le livre est un jardin que l'on transporte avec soi». Citation
La mission naturelle de l'homme est de faire des efforts utiles physiques et spirituels à tous les niveaux, c'est-à-dire en science, en politique, en philosophie, en religion, en économie et dans l'art.
L'Algérien d'aujourd'hui, à travers son système politique, économique et social, n'a plus cette logique ni volonté lui permettant de mettre de l'ordre dans son esprit, c'est-à-dire d'adapter l'action pour lui éclairer la voie qui le mènera vers l'objectif utile, le nécessaire et l'agréable envisagé, une culture spécifique à l'algérienne. Par conséquent, chaque culture a donc sa propre façon de mettre en œuvre soit la logique qui va avec la méthode, l'ordre, le cohérent, le sensé, le judicieux, le rationnel ou l'illogique imprégné par le fantaisiste, le décousu, l'incohérent et le confus. L'incompétence et la médiocrité sont devenues une activité de la nouvelle «pestilence intellectuelle».
La rente a défiguré le paysage tant économique où la production hors hydrocarbures est inexistante, le contexte (administration-bureaucratie-impôts…) ne permet point de faire de la création de valeurs ajoutées son dénominateur commun, encore moins la spéculation, objet de la «bazardisation».
La rente, par système interposé, s'en charge de transformer les composantes de la société, soit les agents économiques en mercantilistes utiles; l'import et la tarification douanière favorable au marché ne laissent plus de place au produit local, ce dernier est automatiquement phagocyté par les biens chinois à moindre coût. Nos marchés sont à la disposition des économies extérieures, en attendant notre intégration à l'Organisation mondiale du commerce (OMC), où le libre-échange ferait de nous la proie, par de nouveaux prix réels des biens et services. La valeur du dinar devient la servante de la devise étrangère, la place de «Port Saïd » (agora cambiste); le dinar se dévalorise par manque de valeur ajoutée mais aussi avec plus de rotation de la planche à billets.
Le commerce, vive le commerce ! Même la production culturelle se trouve contaminée. Toutes les matières premières existantes au niveau national en dehors des hydrocarbures sont amorphes. L'art fait aussi partie de cette catégorie asthénique; car la main de l'artiste, du producteur ne les exploite pratiquement pas. Bien que cette matière première possède une structure propre (exemple: cuivre-bois-alfa-marbre-grès-bronze-osier…), cette structure représente la base même de l'activité économique mais aussi artistique.
Notre culture consiste en trois tiroirs, dont deux se ferment quand l'un est ouvert: travail, loisir et instruction. (Karl Kraus)
C'est dans cette optique artistique et culturelle qui fait tant défaut, que j'ai l'intention d'y amorcer ma modeste contribution. La production artistique est une œuvre d'art qui est composée de connaissances, de techniques, de cultures, d'idéologies et de langages… Cette optique est liée aussi à un mode de production d'une société (pensée économique: théorie marxiste).
Parlons du livre puisque nous y sommes ou autre bien artistique et culturel; le livre est un bien, un produit contenant une littérature (vitamine pour neurones) ou autre discipline. Le livre nécessite une lecture (Ikraa bismi rabika), qui n'est ni plus ni moins qu'une tâche pour le mettre en valeur. La valeur de l'œuvre (livre) est fonction de sa capacité à insérer l'homme dans la société (intégration), elle le valorise par une action morale (distingué-célèbre-réputé-immortel…), cet homme social devient citoyen et par conséquent ce sont les citoyens qui font la grandeur et la puissance intellectuelle d'une nation, d'un pays.
Par conséquent, la valeur du livre est une valeur avant tout sociale (culture) mais aussi marchande qui représente un prix en argent et l'auteur ou l'écrivain est aussi un producteur culturel dans la société économique. La critique de l'œuvre joue aussi le rôle de l'agent de publicité (mérite de la lecture-consistance de l'histoire…) donc nécessité de l'acheter. Entre le livre écrit par l'auteur (écrivain) et le produit (éditeur) acheté par le lecteur pour le lire (consommation), c'est tout un processus de l'économie capitaliste ou même autre système ou mode de production.
«La richesse des productions d'un champ n'est pas à raison de son étendue, mais de sa culture». Citation
Dans ce domaine littéraire qui fait tant défaut chez nous, l'auteur (producteur), prépare son projet (investissement) et opte pour une destination de son œuvre (produit), ensuite il faut penser à l'originalité de l'œuvre (marque).
Le style est lié aussi à la marque du producteur (sert à déterminer le prix du bien). Le sens de l'œuvre détermine en dernière instance sa valeur d'échange à ses lecteurs (consommation). La publicité fait de l'incitation pour une large consommation littéraire.
Ainsi dans notre société donne-t-on de l'importance aux écrivains ? Existe-t-il des espaces pour illustrer cela, par exemple des forums «prix littéraires» qui ne sont ni plus ni moins que le prix du travail social des écrivains (culture littéraire) ?
Le «prix littéraire» est nécessaire pour inciter la société à créer de nouveaux comportements (lecture), de mieux se cultiver, en donnant aux livres un label de qualité par des critiques interposées (ex: des émissions sur la critique des œuvres littéraires…).
En assurant de manière massive la vente (marché du livre) par une politique incitative à la lecture. Ce rôle est joué par le producteur éducateur (éditeur) qui crée son espace sinon son marché propre pour, d'une part, écouler sa marchandise sociale utile, d'autre part, inciter la société à consommer culture: lire est une utilité sociale dont sa valeur est exemplaire pour le développement culturel de la société quel que soit l'âge. Malheureusement, l'écrivain se fait rare chez nous, et le lecteur potentiel ne trouve plus ni le temps quand ça l'intéresse, ni le plaisir, ni encore l'envie de la lecture par déchéance de nos nobles valeurs.
Cette modeste analyse n'est qu'une expression pour montrer que la culture artistique et littéraire répond avant tout à un besoin humain essentiel et irréductible, dans une société donnée, manger et lire sont synonymes et répondent à la même satisfaction sociale.
L'activité créatrice de l'homme se déploie dans l'économie, la politique, dans la philosophie mais aussi dans l'art ou le livre, la musique, le théâtre, le cinéma… qui font le décor exemplaire de la qualité spirituelle de l'être et de son comportement au sein de son contexte sain, pour mieux expliquer la maxime suivante, «un corps sain dans un esprit sain», pour mieux éliminer stress et autres malaises corporels.


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