L'école paramédicale de Chettia, située à une dizaine de km au nord du chef-lieu de wilaya, qui a été inaugurée en 1964 puis reconvertie en Institut de formation du personnel médical (IFPM) par décret du 7 septembre 2011, assure, depuis, la formation d'aides-soignants de santé publique et de sages-femmes pour le compte de stagiaires issus de plusieurs wilayas, notamment celles de Relizane, Ain-Defla,Tissemsilt, Djelfa ou de Mostaganem en sus de celle de Chlef. Pour cela, l'IFPM de Chettia dispose d'annexes de formation dans ces dites wilayas. Au niveau de la wilaya de Chlef, il existe trois annexes (Ténès, Boukadir et Oued-Fodda) en sus de l'institut de Chettia qui accueille les stagiaires d'un niveau de terminale filière scientifique pour suivre une formation de trois ans afin d'accéder au diplôme d'aide-soignant de santé publique (ASSP). Depuis mai 2014, l'institut gère la formation de 860 stagiaires aides-soignants pour l'ensemble des 6 wilayas (240 pour Chlef). Toutefois, le nouveau contingent qui a rejoint récemment les bancs de la formation est confronté à un problème de taille, à savoir que les capacités d'accueil de l'institut n'arrivent plus à répondre à la forte demande exprimée. A titre de rappel, l'IFPM dispose de 120 postes pédagogiques, de 5 classes, un amphi, un centre de documentation riche en ouvrages médicaux, une médiathèque (cyber santé), une salle de documentation, du matériel pédagogique, et deux résidences (filles et garçons) de 200 lits pour l'hébergement des stagiaires venus hors wilaya. Par ailleurs, il faut souligner qu'à la lumière des besoins exprimés en matière d'agents paramédicaux et sages-femmes au niveau des hôpitaux, polycliniques et centres de santé, cet institut est le seul à satisfaire la demande croissante, notamment avec l'ouverture de nouvelles structures de santé. A ce sujet, il est utile de rappeler que dix polycliniques sont en cours de réalisation à travers l'ensemble des daïras de la wilaya et cela exige bien entendu une main-d'œuvre qualifiée. A cela s'ajoutent les 22 salles de soins existantes au niveau des zones rurales demeurant toujours fermées depuis que le terrorisme a contraint les populations de ces contrées lointaines à l'exode vers les villes et villages plus sécurisés et dont le wali de Chlef M. Aboubakr Essedik Boucetta a ordonné récemment l'ouverture dans les plus brefs délais, nécessitant par conséquent un personnel qualifié. Conscients du rôle de la formation et devant le déficit considérable en personnel médical à travers l'ensemble du territoire de la wilaya de Chlef, les pouvoirs publics ont initié un projet de réalisation d'une nouvelle école paramédicale afin d'y augmenter la formation des techniciens et techniciens supérieurs de la santé. Cette nouvelle structure implantée entre l'hôpital 240 lits et le centre anti-cancer et dont les travaux ont été déjà lancés pour un montant de 2,8 milliards de centimes, devra ouvrir ses portes au cours du troisième trimestre de l'année prochaine (2016), a-t-on appris de source sûre. Ainsi, ce nouvel acquis permettra sans aucun doute de satisfaire les demandes en matière de personnel spécialisé provenant des différents établissements sanitaires.