Pour se rapprocher davantage de jeunes désirant créer une petite entreprise, l'Agence nationale de gestion du microcrédit, antenne de Constantine, organise depuis hier, pour trois jours durant, le Salon des micro-activités au niveau de la maison de la culture Malek-Haddad, avec la participations de plus de 100 exposants. Selon le chargé de communication de l'agence, M. Benghalia, il s'agit de l'exposition d'exemples vivants de micro-entreprises qui ont réussi et qui ont été créées et financées dans le cadre du dispositif Angem. Le salon se tient sous le slogan « Le microcrédit au service du développement local », et les exposants sont pour la plupart des jeunes universitaires, des stagiaires des centres de formation ou des artisans. « J'invite, poursuivra-t-il, les jeunes diplômés (universitaires, stagiaires au CFPA ou de simples artisans) à venir visiter le salon à la maison de la culture Malek-Haddad, pour constater et voir de visu la réalité du succès de porteurs de projets. Ainsi, les différents stands ont trait à l'exposition de produits relevant d'activités artisanales ou manuelles, concernant la photo, les activités de transformation du cuir, des pâtes, de l'habillement traditionnel pour femmes, d'instruments de musique traditionnels, de gâteaux et autres confiseries du terroir. Selon notre interlocuteur, l'agence Angem de Constantine a octroyé 16.691 microcrédits, dont 15.574 pour l'achat de matières premières et 1.117 projets qui ont nécessité le recours à un financement bancaire et ce, pour un montant global de plus de 74 milliards de centimes. Ces financements par l'agence ont concerné plusieurs secteurs d'activités, dont l'agriculture (avec 615 projets), la petite industrie (9.078), les services (2.816), l'artisanat (1.659), notamment, alors que le nombre d'emplois créés est estimé à 20.124 postes, dira-t-il. Certains exposants, artisans de leur état, approchés, ont déclaré souffrir surtout du manque de locaux et d'expliquer qu'une fois que le jeune a bénéficié du crédit de l'Angem et des banques, se pose le problème du local pour y vendre les produits, car en acheter ou même en louer coûte les yeux de la tête. Pour sa part, le président de la chambre des arts et métiers (CAM) de Constantine, Noureddine Ghadhab, questionné sur ce sujet, reconnaîtra qu'il y a effectivement une liste d'attente de jeunes ambitieux avec de bons projets, qui malheureusement ne fait que s'allonger. Parlant des 100 locaux par commune destinés à aider les porteurs de projets, dont il estimera le nombre à 1.000 unités au niveau de la wilaya, il déplorera que seuls 20% de ces derniers sont ouverts et activent effectivement. « La situation ne peut pas durer ainsi, dira-t-il, et nous escomptons saisir officiellement la wilaya pour trouver une solution à ces locaux qui sont fermés et pratiquement abandonnés depuis 2009 pour certains d'entre eux », conclura-t-il.