Alors que le spectre d'un amenuisement budgétaire planait sur la wilaya pour l'exercice à venir, dans un contexte national de forte rationalisation, il en est tout autrement pour le budget 2016. Non seulement le « solde » dont sera crédité le compte de la wilaya pour faire face à l'année 2016 n'a pas baissé par rapport à l'exercice qui tire à sa fin, mais il a marqué une hausse, quoique légère. Le président de l'APW s'en est félicité hier à l'hémicycle, à l'occasion de la 4ème et dernière session ordinaire 2015 de son assemblée élue. Il a reconnu qu'élus et administrateurs croisaient les doigts avant la finalisation du rapport de la DAL portant projet du budget primitif 2016, tant la conjoncture ne prêtait pas à l'optimisme. 610 milliards de cts est le montant du budget de wilaya pour l'année qui pointe son nez. Soit un petit bond en recettes -mais qui était peu espéré tout de même- de 2,2 milliards par rapport au BP 2015. La commission de l'économie et de finances de l'APW note sa satisfaction quant à ce BP 2016, d'abord eu égard au montant global dont il est doté, ensuite -voire surtout- en raison de l'équilibre recettes/dépenses et la bonne rationalisation qui le caractérise, puisque le budget réservé à la gestion a été réduit de 11%. En effet, la dépense publique au titre du fonctionnement a été compressée à hauteur de 30% du BP, soit 242 milliards. Plus de deux tiers donc, précisément 68% du BP, (soit 368 milliards) sont orientés vers l'équipement et l'investissement publics. En d'autres termes, le BP 2016 aura une incidence directe et plus grande sur le développement local, puisqu'il s'est efforcé de réduire au maximum les charges compressibles inhérentes à la gestion. Cela est, comme a tenu à le souligner le directeur par intérim de la DAL, le fruit d'une amélioration dans la fiscalité locale. En voici quelques chiffres clés : 458 milliards au titre de la taxe sur l'activité professionnelle (TAP), 1,4 milliard comme taxes sur les biens d'Etat, 61 milliards par la compensation de la moins-value liée à la TVA, auxquels il faut ajouter diverses sources de recettes et de crédits. Cela donne, en fin de compte, un BP de 6.104.897.365 DA, exactement. Les 68% du BP 2016 consacrés à l'équipement et l'investissement publics sont répartis sur la réalisation d'infrastructures administratives (16,5 milliards), chemins de wilaya (72,5 milliards), VRD (15,3 milliards), infrastructures scolaires, sportives et culturelles (18,8 milliards), logement et aménagement urbain (9 milliards), programmes communaux et unités économiques annexes (22 milliards) et opérations hors programme (214 milliards). LE WALI DEVOILE LA « FACE CACHEE » DU RELOGEMENT Dans son allocution d'usage au lever du rideau de la plénière, le chef de l'exécutif, Abdelghani Zâalane, a préféré remettre l'assistance au goût du jour, le dossier relogement en l'occurrence. Rappelant qu'en 2014, 5 005 logements de type social ont été remis, il a indiqué qu'à fin 2015 (ou la mi-janvier, tout au plus) 10 300 unités seront distribuées. Ainsi, au terme du biennal 2014-2015, un total de 10 300 logements seront distribués, soit l'équivalent de ce que la wilaya a remis pendant dix ans. Or ces chiffres, et particulièrement ceux de la méga-opération de 8 178 qui est à mi-chemin presque, cachent derrière eux un effort de titan, et surtout un vrai branle-bas de combat pour faire échec à des tentatives de « bidonvilisation » en plein élan du processus de relogement. Partout où ils ont écho d'une prochaine opération de relogement, des « parasites » n'hésitent pas à monter de toutes pièces des gites en guise de chez-soi en se greffant au décor d'à-côté, dans l'espoir de tromper la vigilance des autorités. « Certains d'entre eux, quoique rares, ont réussi », a confié le wali. « Cela ne nous a pas empêchés de les poursuivre et les faire sortir, bon gré mal gré, des nouveaux toits qu'ils ont subtilisés. Non seulement ils ont été délogés, mais ils seront traduits en justice », a-t-il ajouté. « D'habitude, on traite les constructions illicites déjà occupées avec des considérations humaines. Mais là, ils en ont fait trop ! C'est une rage, une furie, à laquelle nous assistons de la part de personnes risque-tout. Construire une maison en parpaing et s'y installer en l'espace d'une semaine pour se faire porter sur la liste des relogés, c'est plus que de l'arnaque. Aussi, avons-nous expulsé sans état d'âme les mis en cause, puis rasé à terre leurs baraques. Ils n'ont qu'à retourner où ils étaient il y a une semaine ! », a-t-il renchéri. Lors du même ordre du jour, l'APW a eu à voter sur une délibération concernant l'annulation d'une ancienne délibération (103/2014) en vertu de laquelle l'ancien siège de la daïra d'Oran, sis Front-de-mer, devait être mis à la disposition de l'organisation policière Afripol, et sa réaffectation au comité national olympique dans le cadre des JM-2021. Toute l'Assemblée a voté « pour », à l'exception d'un seul élu qui s'est dit « contre », non sans s'expliquer : « Ne me comprenez pas mal. J'ai mes raisons ». Deux autres projets de délibérations relatives à la révision des PDAU des communes de Sidi Ben Yebka et de Hassi Mefssoukh étaient inscrits au menu de la première journée de la session. Aujour'hui, au 2ème et dernier jour, l'ordre du jour sera consacré à un rapport sur les ressources en eau dans la wilaya.
