Le directeur général de la SNTF, Yacine Bendjaballah, a annoncé, hier dimanche, que dès 2016 il y aura un ticket de voyage unique pour les transports urbains par train, métro et tramway. M. Bendjaballah a indiqué à la radio nationale qu'il y a actuellement au niveau de l'autorité organisatrice des transports un projet en cours de validation d'un ticket ou titre de voyage unique pour les transports urbains, c'est-à-dire pour les trains de banlieue, le métro, le tramway et les bus. « C'est un projet qui est au niveau de l'autorité organisatrice du transport », a-t-il précisé, indiquant que pour le transport ferroviaire inter-wilayas, il y aura un nouveau type de billet à partir de 2016. Ce sera un ticket de train semblable aux tickets de train en Europe, ou proche du ticket d'accès à bord des avions, selon un modèle que M. Bendjaballah a montré lors de son passage à la radio chaîne1. Outre cette nouveauté, il a également annoncé qu'à partir de 2016, les voyageurs sur les grandes distances pourront réserver leurs places à bord des trains par Internet. « Ce système nous donnera de l'information sur les gares du réseau et on peut acheter et réserver par internet son billet de train ». Cette nouveauté sera « à titre d'essai dans les grandes gares du pays (Alger, OranConstantine, Annaba) qui ont la fibre optique et sera étendue graduellement aux autres gares », a souligné le PDG de la SNTF qui précise que la SNTF est en train de travailler sur un nouveau modèle d'abonnement par internet pour un moi, six mois et une année. Pour le transport de banlieue, l'ancien modèle de ticket de train va disparaître au profit du nouveau ticket l'année prochaine ; la priorité de la SNTF n'est pas le prix du billet mais « d'améliorer le service ». Pour autant, il a annoncé qu' « il y aura l'année prochaine probablement une réduction de prix (du ticket), la SNTF pourra s'aligner sur le même prix que d'autres moyens de transports ». Il précisera qu' « on va chercher le meilleur prix pour la meilleure prestation de service ». M. Bendjaballah, qui a indiqué que la récupération des nouvelles locomotives va permettre à la SNTF de réactiver les anciennes lignes, dans le sillage également de la rénovation du réseau ferroviaire. Il annoncera ainsi la prochaine réception de 17 autorails en 2017, sur la base du programme de développement de l'entreprise, dotée par les pouvoirs publics de 127 milliards de dinars pour sa modernisation et l'acquisition de rames et locomotives modernes. Il y a également la commande de 30 trains de marchandises auprès de General Motors, car la SNTF, selon M. Bendjaballah a un retard à combler en matière de transports de marchandises. « Ces trains seront utilisés pour le transport de marchandises sur tout le territoire national. Le retard de la SNTF est au niveau du transport de marchandises, on veut le combler, car il est à la base de notre déficit commercial », a-t-il affirmé, précisant que « la SNTF doit renforcer son transport fret et redorer son blason ». Pour lui, « l'économie nationale ne peut se développer sans un réseau ferroviaire solide », et dans ce chapitre, il a souligné que son entreprise a noué des accords de partenariat avec les grands ports du pays pour le transport de marchandises vers les ports secs. Dans la foulée des projets de la SNTF, il a également rappelé le projet de réalisation de trains à 100% algériens avec la coopération de l'américain General Motors à l'usine de Sidi Mabrouk de Constantine, ainsi que la rénovation des anciens trains à Sidi Bel-Abbès. La tâche essentielle est d'améliorer le design des trains et l'installation de la climatisation, a-t-il souligné, avant de revenir sur le projet de modernisation de la signalisation avec des projets de partenariat avec des entreprises françaises et allemandes. Enfin il a affirmé que le montage de trains électriques à Alger avec le groupe helvétique Stadler avance bien, avant de relever que « le rythme de réalisation des projets est en retard ».