Dans le cadre de la modernisation du réseau ferroviaire, deux nouveaux appels d'offres viennent d'être lancés par l'Agence nationale d'études et de suivi de la réalisation des infrastructures ferroviaires (Anesrif), et ce, pour la réalisation d'études de nouvelles lignes électrifiées.Le premier projet concerne la réalisation d'une ligne de chemins de fer électrifiée pour relier Zéralda, à l'ouest d'Alger, à Gouraya, dans la wilaya de Tipaza sur 90 km. La vitesse d'exploitation retenue est de 160 km/h, selon Anesrif. Cette ligne sera reliée au réseau ferré de la banlieue d'Alger, via la future liaison ferroviaire qui va relier Birtouta et Zéralda. Le réseau ferré de la banlieue de la capitale s'étend de Thénia, à l'est, jusqu'à El Affroun, à l'ouest. Outre la ligne Zéralda-Gouraya, l'Anesrif a lancé un autre appel d'offres pour la réalisation des études d'une nouvelle liaison ferroviaire électrifiée entre M'sila et Bousaâda, sur 65 km, pour une vitesse d'exploitation de 220 km/h. L'Algérie a décidé d'investir des dizaines de milliards de dollars durant les cinq prochaines années pour moderniser le réseau ferroviaire national et remplacer les vieilles locomotives diesel par des trains électriques, modernes et rapides. La mise en service de ces lignes permettra aux habitants de la banlieue d'Alger de se déplacer à bord d'un train moderne, écologique, confortable et rapide. Pour son renouvellement, tel que prévu dans le programme quinquennal de modernisation du réseau ferroviaire en Algérie, pour lequel une enveloppe de 18 milliards de dollars a été affectée par l'Etat, il est prévu d'acquérir 30 nouvelles locomotives diesel et 20 autres électriques. Des acquisitions qui nécessitent des investissements respectifs de l'ordre de 7 et 12 milliards de dinars. Aussi, la réhabilitation de 40 anciennes locomotives diesel s'avère incontournable pour qu'à l'horizon 2012 l'entreprise puisse s'aligner aux normes universelles de mise à niveau. En 2006, la SNTF avait commandé 64 rames automotrices électriques au groupe suisse Stadler pour plus de 400 millions d'euros. Les travaux d'électrification du réseau ferré de la banlieue d'Alger avaient été confiés en 2004 à un groupement d'entreprise mené par le français Alstom pour plus de 400 millions d'euros. Au total, la mise en place de ce nouveau moyen de transports aura coûté plus d'un milliard d'euros. L'arrivée du train électrique intervient alors que la capitale fait face à des embouteillages monstres sur ses routes, faute d'un réseau de transport collectif performant et moderne. D'autres moyens de transport de masse, comme le métro et le tramway, devraient être livrés courant 2009 et début 2010. Le gouvernement poursuivra donc la mise en oeuvre d'un vaste programme de développement, de modernisation et d'adaptation de ce réseau pour les besoins du développement. Ce programme sans précédent depuis l'Indépendance portera sur l'étude et la réalisation de près de 6.000 km de nouvelles voies, dont une dorsale ferroviaire à travers les Hauts-Plateaux, deux boucles stratégiques dans le Sud et le renforcement des liaisons, dessertes et connexions vers plusieurs wilayas. Il est donc engagé l'électrification progressive de l'ensemble du réseau entamée sur la rocade entre l'est et l'ouest du pays où elle est accompagnée d'un doublement de la voie ainsi que l'augmentation de la vitesse de circulation. Nassima Bensalem