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Quand la France se trompe d'urne
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 08 - 12 - 2015


Pour ceux qui avaient un doute sur la couleur politique actuelle de la France, les régionales de ce dimanche les ont refroidis, une bonne fois pour toutes. Un bleu marine qui a déferlé sur notre reflet de l'autre côté de la Méditerranée et qui va exploser notre tronche de « rebeu » et refouler le tapis de prière des frontières de l'Europe. Evoquer les élections régionales françaises pour un Algérien du bled, c'est comme écouter un Chinois parler de nos communales mais la différence c'est qu'on se sent toujours français, quelque part. A travers un parent émigré là-bas, à la Seine-Saint-Denis, derrière la paraphe bradant un pan du pays, à la gloire de la France, en déposant une demande de visa et en priant l'Abbé Pierre de nous entendre. Par l'histoire commune et les projets de Renault et Peugeot. Qu'on le veuille ou non, un peu de sang français coule dans nos veines quand on remplit le formulaire de demande de visa Schengen ou quand on vibre pour Zidane ou Benzema. Et c'est pour ça qu'on se sent un chouia concerné par les urnes bleu-blanc-rouge. Pourquoi les Le Pen sont devenus le premier parti politique en France ? La question mérite d'être posée et la réponse est à chercher dans le dévoiement des autres courants, socialiste en tête, de la droite qui a voulu ressembler à sa droite, du reniement des principes de la République, de l'aventurisme guerrier de Hollande et du mercenariat de Sarkozy. L'extrême droite a été bonifiée par des attentats terroristes dont le premier responsable est l'entêtement aveugle de Hollande à suivre ses alliés des pays du Golfe et israéliens. Elle a été nourrie à la politique du tout-sécuritaire initiée par Sarkozy et renforcée par l'actuel locataire de L'Elysée et à l'islamophobie gangrénante. Elle a été encouragée par la bonne conscience hypocrite des penseurs autoproclamés des plateaux-télé, des gardiens du Temple républicain et des plumes de service. Depuis ce dimanche donc, la France a une nouvelle couleur, le marine. Ce n'est pas vraiment une couleur, mais plutôt une nuance, une teinte si vous voulez qui rend le bleu du ciel français un peu plus sombre pour les bruns de peau et les noirs basanés. En votant FN, vote sanction comme celui du FIS, contre le FLN, en 1991, les Français ont décidé de légitimer un parti basé sur les différences raciales et la haine des émigrés. Pas tous, seulement ceux qui n'ont pas les yeux bleus, la crinière blonde et le teint lait. Ceux qui ne prient pas le crucifié et qui vivent, à dix, dans un HLM de la République. Ceux qui ont pour lieu de naissance un douar ou une brousse même s'ils sont nés à Paris. Ceux qui égorgent le mouton et dérangent la sénilité de Brigitte Bardot. Depuis dimanche, il ne fait plus bon de s'appeler Mamadou, Mohamed ou Houaria d'avoir la peau de sa naissance et la langue de sa mère analphabète. La France ne sera plus plurielle, elle se déclinera au singulier et se conjuguera au futur moins que parfait dans ces régions où le Ménard de pacotille joue au shérif. La France n'a pas voté pour le FN mais contre ses propres différences qui faisaient sa grandeur.

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