Malgré les sommes colossales débloquées par les services concernés et à leur tête la wilaya, pour l'installation du chauffage, les élèves de plusieurs établissements scolaires et notamment les écoles primaires continuent de grelotter dans le froid. A Bouamama, Sidi Chami, Belgaïd, Cap Falcon, Es-Sénia, Aïn El-Beïda, entre autres, les élèves étudient dans des salles dépourvues de chauffage. Les parents s'inquiètent et estiment que leurs enfants scolarisés sont abandonnés à leur triste sort. Sinon comment interpréter le fait que plusieurs écoles ne soient pas encore équipées de chauffage alors que pour certaines autres écoles qui en sont équipées, l'outil mis en place est défectueux et n'est pas encore fonctionnel. Une vraie problématique est donc posée. De son côté, le premier responsable du secteur de l'éducation à Oran a déclaré que le problème du chauffage des classes sera réglé rapidement. Selon cet interlocuteur, un inventaire exhaustif a été fait au niveau des trois cycles, afin de recenser le nombre d'établissements ayant été dotés en appareils de chauffage afin de procéder à leur raccordement au réseau de gaz de ville, et ce pour être opérationnels avant la grande vague de froid. D'un autre côté, la direction de l'Education de la wilaya d'Oran a dépêché des équipes de maintenance aux écoles et établissements ayant déjà été dotés de chauffage depuis un certain temps. Ces équipes de techniciens sont en charge de contrôler et de vérifier le bon fonctionnement de ces installations et ainsi éviter des drames qui peuvent faire des victimes. Dans ce même contexte, plusieurs directeurs de secteurs urbains ont déclaré avoir choisi des entreprises qui seront en charge du raccordement de ces établissements scolaires au réseau de gaz de ville. En effet, un peu partout dans plusieurs localités, le chaud dans les classes constitue le grand absent. Chaque hiver, les élèves, transis de froid, n'arrivent plus à suivre les cours, même avec leurs manteaux et bonnets. Certains tombent malades, alors que d'autres préfèrent sécher les cours. Face à cette situation, les responsables des écoles et parents d'élèves lancent un appel aux autorités locales les invitant à prendre sérieusement en charge ces défaillances afin que les enfants bénéficient des commodités auxquelles ils ont droit. L'installation des chauffages au gaz naturel dans les établissements scolaires de la wilaya d'Oran figure depuis quarante ans au cœur des préoccupations des parents d'élèves pour qui le vieux poêle à mazout, quand il existe dans la classe, représente un véritable danger pour les enfants en raison des tuyauteries d'évacuation défectueuses et du manque d'entretien et de maintenance. «Durant les jours où le thermomètre affiche de basses températures et en l'absence de chauffage dans de nombreux établissements du cycle primaire, les élèves éprouvent du mal à se concentrer et à suivre leurs cours, notamment en début de matinée», dira une enseignante. «Ils ne parviennent même pas à tenir un crayon pour écrire sur leurs cahiers», dira-t-elle. De plus, souligne-t-elle, «les cas de grippe et de rhume sont plus élevés dans les écoles sans chauffage». Pour rappel, un rapport établi par la commission de l'éducation et de la formation de l'Assemblée populaire de wilaya l'année passée a révélé que 80% des établissements scolaires de la wilaya souffrent de ce problème. Dans ces établissements, les classes sont glaciales et les élèves tremblent de froid, incapables d'écrire, de suivre le cours ou de se concentrer. Les enseignants aussi ont beaucoup de mal à faire les cours dans ces conditions difficiles.