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L'Arabie saoudite joue avec le feu
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 04 - 01 - 2016

L'exécution samedi en Arabie saoudite du chef religieux chiite Nimr Baker Al Nimr, figure de la contestation contre le régime, provoque l'indignation dans le monde. Mais sa mise à mort promet surtout d'attiser les haines sectaires dans la région et d'accroître la tension entre l'Iran et le royaume wahhabite qui se combattent par alliés interposés en Syrie et au Yémen. Ce qui se vérifie déjà aux réactions qui ont émané de Téhéran à l'annonce de cette exécution promettant toutes que le crime ne restera pas impuni et où des manifestants s'en sont pris à l'ambassade du royaume dont une partie a été incendiée. Ce à quoi Ryadh a réagi en sommant l'ambassadeur iranien dans le royaume d'avoir à quitter celui-ci dans les vingt quatre heures.
Pour les observateurs, l'exécution du chef religieux chiite saoudien qu'un tribunal de Ryadh a condamné à mort en 2014 pour « sédition, désobéissance au souverain et port d'armes » aurait été décidée en réplique à la liquidation il y a une dizaine de jours d'un chef rebelle syrien près de Damas. Celui-ci, Zahran Alloush, dirigeait « l'Armée de l'islam », groupe armé financé et appuyé par Ryadh, et était l'homme clef des Saoudiens dans la guerre civile en Syrie. Tout comme ils considèrent que l'exécution en même temps que celle du chef religieux chiite de 46 autres condamnés pour faits de « terrorisme », mais eux sunnites et déclarés proches de Daech, doit s'interpréter comme message en direction de qui doutent de l'engagement du royaume wahhabite dans la lutte antiterroriste internationale.
L'exécution de Nimr Baker Al Nimr qui soulève une grande indignation internationale met dans la gêne les alliés occidentaux du royaume car elle met à nu sa justice expéditive qu'ils réprouvent certes, mais sur laquelle ils ne protestent que mollement ou ferment carrément les yeux. Ils en sont d'autant irrités qu'elle relance les critiques et dénonciations qui émanent de plus en plus fortement du sein de leurs opinions publiques à l'endroit de l'alliance contre nature qu'ils entretiennent en tant qu'Etats démocratiques, défenseurs des droits de l'homme et des libertés avec une monarchie obscurantiste et rétrograde qui viole ces principes systématiquement et de la plus cruelle des façons qui soit.
Paris et Washington ont timidement condamné l'exécution. L'on imagine quelle aurait été leur réaction si un crime politique de même nature aurait été commis dans un Etat n'ayant pas pour eux l'intérêt stratégique qu'ils trouvent à la pétromonarchie wahhabite. Il ne faut pas s'étonner que jouant sur les protections qui lui sont acquises de la part de ses alliés en raison de son statut de « vache laitière », la monarchie wahhabite s'aventure à aggraver les tensions dans la région du Moyen-Orient en s'adonnant à d'autres provocations contre ceux qu'elle a décrétés être ses ennemis. A ce jeu-là, elle risque de s'attirer des répliques qui l'ébranleront dans ses fondements qui craquent déjà sous les coups de boutoir qui lui sont donnés de l'intérieur du royaume.


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