Le responsable de la direction des Procédures judiciaires, Bouchen Mohamed, entendu, parmi les témoins, dans le cadre du procès de Sonatrach 1, en cours, a reconnu, hier, que la directive R15 A 408, régissant les marchés de Sonatrach, n'a pas été respectée. Il indique, à la demande et à la persistance du juge, que dans le cas des deux marchés attribués au groupement Contel Funkwerk , l'un relatif à la sécurisation du Complexe Industriel du Sud ( CIS), et l'autre à la sécurisation de la base de vie du 24 Février 1971', devaient être octroyés, conformément à la directive R15, sur la base du principe du moins disant. Pourquoi le projet a été accordé au groupement Contel Funkwerk avec une offre de mieux disant ? Sa réponse était déjà connue d'avance : «les instructions de la hiérarchie», qui se répète, comme un refrain de ce long du procès. «Il y a avait un accord de l'ex-P-DG de Sonatrach, Mohamed Meziane». Et de poursuivre, il y avait, également, l'accord dérogatoire pour poursuivre le processus de signature des deux contrats. Est-ce que les cinq services, dépendant de sa direction, dont la mission principale, était le contrôle des contrats, ont-ils relevé des anomalies ? Il affirme que le dossier est parvenu à sa direction ficelé. Et que la seule chose qui clochait est le fait que les deux entreprises (Contel et Funkwerk) n'ont pas déposé, chacune, son statut. Il précise, elles ont, uniquement, déposé le statut du groupement Contel Funkwerk. Et d'affirmer que «dès qu'on leur a signalé le problème, elles ont déposé les statuts». Le juge Mohamed Reggad lui demande s'il savait que le fils de l'ex-P-DG de Sonatrach, Mohamed Réda Meziane était actionnaire à Contel Funkwerk, du moment que l'une des missions de son département était de contrôler les dossiers des contrats et des entreprises contractantes. Il répond : «non, je ne savais pas». Le juge insiste «est-ce que vous avez consulté les statuts des deux entreprises». Il répond par l'affirmative, «on leur a même signalé qu'ils risquaient de perdre le contrat si elles ne renouvèlent pas le groupement, qui lui restait que 15 jours d'existence». Et pour le fils de Meziane «aucun de mes éléments ne m'a informé que le fils de Meziane, était actionnaire à Contel Funkwerk, et peut-être que je n'ai pas bien consulté le dossier». Le juge «vous avez relevé un détail, dans le dossier, relatif à l'expiration de la durée du groupement Contel Funkwerk, mais vous n'avez pas vu le nom du fils de Meziane, qui figurait dans le statut de l'entreprise, en tant qu'actionnaire». Le défilé des témoins s'est poursuivi, avec l'invitation à la barre des secrétaires de l'ex vice-président de l'activité amont, Belkacem Boumediene, et aucune d'elles n'a vu ni entendu parler d'Al Ismail Réda Djaffer, patron de Contel Funkwerk, ni du fils de l'ex-PDG de Sonatrach Mohamed Réda Meziane.