Les souscripteurs aux logements Cnep Immo sont dans tous leurs états, selon le président de leur association, Tahar Boulkout, qui indique que les responsables de Cnep immo et à leur tête le directeur régional «se moquent carrément de nous». Il explique que «contrairement aux déclarations pompeuses sur la date des premières remises des clés, faites lors de l'opération du tirage au sort des appartements le 22 novembre dernier, il s'est avéré que tout est faux. Ainsi, pour ce qui a trait à ces remises annoncées pour la fin du mois de janvier, une simple visite montre amplement que ce rendez-vous n'aura pas lieu, dira-t-il. Car les travaux de voirie et des autres réseaux, d'assainissement, d'éclairage public, etc., connaissent de très grands retards et c'est ce que peut constater tout visiteur aux sites concernés», lancera-t-il dépité et en colère. Et de poursuivre, à commencer par les logements des unités de voisinages (UV) nos 13, 17 et 18, dont les travaux d'aménagement extérieur étaient avancés avec des taux de réalisation, au moment du tirage au sort, à plus de 80% et devant être livrés à la fin de ce mois de janvier 2016, «mais en vérité rien ne le confirme au niveau des chantiers». Et d'estimer qu'au vu de ce qui reste à réaliser et au rythme où vont les travaux, il y a lieu de prévoir un possible achèvement vers avril prochain et pas avant, «quant à la livraison des appartements, je n'ose même pas y penser», notera-t-il. Pour ce qui concerne les logements des UV 1 et 10 (850 et 700 logements respectivement), «le mot retard, fera-t-il savoir, ne peut correspondre, les chantiers étant quasiment à l'arrêt, nécessitant 10 à 15 mois pour être achevés. Car pour ces UV, manque encore et en plus des travaux d'aménagements et de VRD, l'installation de transformateurs électriques, des détendeurs de gaz à l'intérieur des bâtiments et à l'extérieur, renvoyant à bien plus tard leur réception. Mais le pire, soulignera-t-il, c'est le taux de 5, 75% d'intérêts, que la Cnep Immo vient d'arrêter, et veut imposer à tous les souscripteurs alors que le taux bonifié appliqué pour l'acquisition d'un logement neuf a été fixé par la loi entre 1 et 3 pour cent en fonction du salaire. «Nous demandons, en la matière, le simple respect de la loi. Nous ne nous laisserons pas faire et nous comptons d'ores et déjà organiser des sit-in de protestation et même des actions plus musclées», conclura-t-il.