L'eau est le vecteur de transmission privilégié des maladies à transmission hydrique (MTH). Il est démontré que seul l'approvisionnement en eau salubre et l'aménagement d'installations sanitaires appropriées, pour toutes les populations, peuvent réduire, sensiblement, la prévalence de ces maladies. A Oran, ces dernières années, les maladies liées à l'eau ont reculé. Selon le Dr Haci Faiza, la chargée de communication de la direction de la Santé ; aucun cas de maladie à transmission hydrique n'a été enregistré depuis 2014. Toutefois de nombreux cas d'hépatite A ont été recensés. Selon la même source, 111 cas d'hépatite A ont été déclarés, contre 139, en 2014. Malgré la baisse du nombre de cas, l'hépatite est toujours d'actualité. Parmi les causes infectieuses de l'hépatite A, l'approvisionnement en eau insalubre et une hygiène de mauvaise qualité, entraînant une infection et une inflammation du foie. Malgré le danger et les campagnes de sensibilisation, les citoyens oranais continuent de s'approvisionner, auprès des colporteurs d'eau. Une bonne partie de ces colporteurs ne respecte pas les règles d'hygiène. De nombreux citoyens de la ville d'Oran ont recours aux citernes d'eau et n'ont, pratiquement, aucune idée sur les conditions d'hygiène, ni de l'endroit, où s'alimentent ces colporteurs d'eau. L'augmentation de nombre de cas de l'hépatite A a donné lieu à la prolifération des pseudos guérisseurs. En effet, en dépit de l'amélioration des prestations médicales, en matière de prise en charge des malades d'hépatite virale, dans les hôpitaux d'Oran, les malades ont toujours, recours à la thérapie traditionnelle et notamment à base de plantes. Mais le plus inquiétant, selon les médecins, est que certains patients préfèrent s'adresser, directement, aux vendeurs d'herbes, sans en référer à un spécialiste ni même effectuer les analyses biologiques. Une pratique qui peut être fatale. Des spécialistes de l'hépatite virale indiquent qu'un taux de 10%, seulement, de malades atteints de la pathologie sont pris en charge dans des établissements hospitaliers d'Oran, alors que 90% préfèrent des séances de scarification ou on recours à des plantes médicinales. En 2013, le service de prévention, à la direction de la Santé de la wilaya, a recensé trois décès d'enfants, suite à des séances de « scarification » (incision) où le malade avale des surdoses d'une plante connue sous le nom «mlélisse».