Plus d'une soixantaine de décharges sauvages, représentant des véritables points noirs, ont été éradiquées en 2015, à travers les différents quartiers de la ville, apprend-on de sources proches de la division d'hygiène de la commune d'Oran. Il s'agit globalement de sites transformés par les habitants en dépotoirs, notamment aux cités à grande concentration d'habitants. D'autres points noirs ont été ciblés notamment dans la périphérie de la ville et plus particulièrement la route menant vers la corniche supérieure. Selon nos sources, ces décharges ont été éradiquées grâce à la mobilisation des services de la division et à travers les opérations de volontariat organisées régulièrement. D'autre part, selon les mêmes sources, le problème de la collecte des ordures ménagères a connu une amélioration depuis la décision de décentraliser la collecte vers les secteurs urbains. Dans certains secteurs à grande concentration de population, la collecte a été cédée en concession à des entreprises privées ou à l'EPIC Oran propreté. Dans d'autres secteurs, des opérations pilotes pour l'enlèvement des ordures ménagères, le balayage, le nettoyage des bacs à ordures et l'entretien des espaces verts ont été initiées. Il y a lieu de signaler que la wilaya d'Oran a consacré plus de 80 milliards de centimes pour l'achat de matériel pour la collecte des déchets ménagers. 18 communes et 2 EPIC de la wilaya ont été renforcées par 12.600 bacs à ordures, 12 bennes-tasseuses et 6 camions-citernes. Financée sur budget de la wilaya et le Fonds commun des collectivités locales (FCCL), cette dotation a pour but de renforcer les capacités des communes en matière de collecte et de ramassage et entre dans le cadre des dispositions prises par le ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales visant l'amélioration du cadre de vie des citoyens. Par ailleurs, selon un bilan établi par les services de la wilaya, la majeure partie des grandes décharges de la wilaya d'Oran ont été éradiquées. Outre la fermeture et le réaménagement des deux grandes décharges publiques, d'El-Kerma et Cap Falcon, une vingtaine d'autres décharges sauvages ont été éradiquées, notamment dans les communes d'Oran, Boutlélis, Hassi-Bounif, Misserghine, Boufatis et Sénia. Ces décharges sauvages avaient fini par défigurer le visage d'une grande partie de ces communes. Nos sources indiquent que tous les rejets ont été transférés vers les nouveaux centres d'enfouissement. Pour les déchets inertes, nos sources signalent que l'ouverture de la décharge des déchets inertes de Aïn El-Beida a permis de stopper les rejets dans certains points, notamment dans les forêts. Cependant, «malgré la mise en service de cette décharge, certains individus continuent toujours de jeter leurs déchets en pleine nature. Plus d'une vingtaine de camions, pris en flagrant délit de rejet, ont été mis en fourrière», affirme notre interlocuteur.