Une réunion concernant les études d'identification et de faisabilité de la nouvelle ligne ferroviaire électrifiée d'Ouled-Mimoun/Sebdou, s'est tenue lundi dernier au siège de la wilaya de Tlemcen. Le groupement SETIRAIL-SETS a présenté les variantes de ce projet devant le wali, Saci Ahmed Abdelhafid, les représentants de l'Agence nationale d'études et de suivi de la réalisation des investissements ferroviaires (ANESRIF), les directeurs des transports, travaux publics, hydraulique, agriculture, domaines, cadastre, forêts, Algérie-Télécom, Algérie-Poste, l'Algérienne des eaux, urbanisme, Sonelgaz, ainsi que les chefs de daïra et présidents d'APC d'Ouled-Mimoun et Sebdou. Selon les informations données par les techniciens de ces bureaux d'études, deux variantes ont été conçues pour le tracé du futur train (d'une vitesse de 160 km/h) qui devrait relier ces deux localités. Le premier tracé présenté, long de 42 kilomètres, concerne la liaison Ouled-Mimoun à Sebdou, et englobe les localités d'Ain-Aisser et Merbah. Le deuxième, long de 84 kilomètres, raccorde Ain-Tellout à Sebdou, et touche les localités de Sidi Youssef et El-Gor, a expliqué à notre journal le directeur des transports de Tlemcen, Attar Noureddine, précisant que : «Ce projet ferroviaire vise notamment à renforcer l'économie régionale et urbaine, améliorer les conditions d'exploitation et des performances du chemin de fer en Algérie, assurer un développement équilibré du territoire, et mettre en place un moyen de transport rapide et fiable au niveau des localités de cette zone des Hauts-plateaux». Lors des discussions de ces deux variantes étudiées par le groupement des bureaux d'études SETIRAIL-SETS, le wali a proposé de retenir une troisième variante plus rationnelle et aux retombées positives sur la population de ces localités. Cette proposition qui se démarque des autres variantes, se traduit par la réalisation d'un tracé ferroviaire intermédiaire depuis l'agglomération de Merbah, qui se connecte à l'agglomération d'El-Gor. Selon le directeur des transports de Tlemcen, cette variante sélectionnée doit répondre, au moins en bonne partie, aux problèmes ou besoins identifiés, être faisable sur les plans juridique et technique (tenure des terres, zonage, topographie, ouvrages d'art, disponibilité de la main-d'œuvre, etc.), limiter l'ampleur des impacts négatifs sur les milieux biophysique et humain, et également être réalisable à des coûts ne compromettant pas la rentabilité économique du projet. La variante sélectionnée doit, en outre permettre, l'extension de la ligne ferroviaire vers la commune importante d'El-Aricha, qui abritera une zone industrielle de près de 300 hectares (extensible), qui vient d'être approuvée par le conseil national d'investissement. Lors de cette réunion de concertation, une grande attention a été portée à l'analyse détaillée des impacts et aux objectifs du développement durable. Toutes les consistances et caractéristiques de l'étude ont été débattues. Selon Attar Noureddine, cette ligne électrifiée à voie unique (UIC 60), sans passage à niveau, sera posée sur des traverses en béton armé. A noter que le projet de la double voie ferrée électrifiée (LGV) reliant Oued-Tlélat à Tlemcen, en cours de réalisation par deux entreprises italiennes chargées de la réalisation, Per Condotte d'Acque, enregistre actuellement un taux d'avancement de près de 60%. Il a été conçu par le bureau d'études Rizzani De Echer. Le deuxième tronçon du chemin de fer de ce train d'une vitesse de 220 km/h, reliant Tlemcen à Maghnia, confié à deux entreprises turque et algérienne, connaît un taux d'avancement de 5%.