Après le relogement de plus de 2.000 familles dans le cadre de la résorption de l'habitat précaire, les services de la wilaya comptent désormais se pencher sur le dossier du vieux bâti avec la distribution, à partir de la semaine prochaine, d'un quota de 6.400 logements de type public locatif au profit des familles recensées dernièrement par la commission pluridisciplinaire. Ce relogement tant attendu par les sinistrés concernera neuf secteurs urbains dans lesquels un travail de recensement et d'identification des véritables bénéficiaires a été mené pendant cinq mois. Ces vérifications ont été lancées, rappelons-le, par une commission pluridisciplinaire composée des services de l'APC, de l'OPGI, de la daïra, du CTC et même des représentants des quartiers qui ont également apporté leur aide et leur contribution. Le but était de s'assurer, selon le wali d'Oran qui s'exprimait hier sur les ondes de la radio El-Bahia, que ces familles occupent effectivement les bâtisses menaçant ruine. Les services de la wilaya ont également fait appel aux services de la Protection civile et de la sûreté d'Oran. En soulignant l'importance de cette opération de relogement, première du genre pour la wilaya d'Oran, le wali a appelé les bénéficiaires de ce quota destiné à l'éradication du vieux bâti à faire preuve de patience puisque le programme des 6.400 logements type public locatif nécessite d'importants moyens compte tenu de son importance et s'étalera sur plusieurs mois afin d'en finir avec ce dossier qui a fait couler beaucoup d'encre. Ainsi, selon les prévisions de la wilaya, le relogement concernera, dans un premier lieu, le quartier de Sidi El-Houari, Ibn Sina, El Badr, Sidi El-Bachir, El Makkari El Mokrani et El Amir. Les logements restants seront destinés aux quelque familles d'El-Hamri et d'Ed Derb. A noter que neuf secteurs sur les 12 que compte la commune d'Oran ont été ciblés par cette opération de diagnostic et de recensement laquelle a été pilotée par la commission pluridisciplinaire. Un total de 120 à 200 immeubles ont été inspectés par secteur et un effectif de huit brigades a été également installé. Le wali d'Oran a tenu a rappeler qu'avec le relogement de ces familles, se sont près de 20.000 familles qui ont bénéficié de logement depuis le début des opérations en janvier 2015. Ces chiffres placent Oran parmi les wilayas leaders en matière de relogement. Le premier responsable de l'exécutif a en outre signalé que ces opérations de relogement ont permis aux autorités de raser des bidonvilles érigés depuis plusieurs décennies et qui défiguraient le visage de la ville. Le relogement des familles du vieux bâti a été précédé par l'attribution de plus de 600 logements aux familles habitant le bidonville de Cheklaoua. Avant cette opération, le directeur de l'OPGI d'Oran avait indiqué qu'en 2015, plus de 10.300 logements de type public locatif ont été attribués aux bénéficiaires parmi les détenteurs de pré-affectation, soit le double de ce qui a été attribué en 2014. «Outre les efforts déployés en matière de lutte contre les habitations précaires, véritable plaie gangrenant le paysage urbain d'Oran, ce chiffre renseigne sur le bilan des réalisations de logements sociaux par la wilaya et notamment à l'actif de l'OPGI d'Oran qui a réussi le pari de livrer un important quota de 10.300 logements sociaux en 2015, contre 5.005 unités en 2014», avait affirmé Mohamed Saber. «Le programme de relogement de l'année 2015 aura satisfait 85% du nombre de pré-affectations, tant il est vrai que les détenteurs de ces documents attendaient leur logement depuis des années», a-t-il ajouté. «Le nombre de logements réalisés en 2014 (5.005 unités) et en 2015 (10.300 unités) est l'équivalent de celui réalisé en l'espace d'une décennie, soit 14.000 unités», a encore fait remarquer le même responsable, expliquant que la politique adoptée par la wilaya s'est traduite sur le terrain par la création de cellules de suivi et de coordination des chantiers ayant permis de «booster» l'avancement des projets. Mieux, les sites sur lesquels ont été érigées ces habitations précaires, aux portes et au cœur même de la capitale de l'Ouest, ont été éradiqués et les terrains, à forte valeur foncière, récupérés pour être destinés à des projets de logements et autres équipements publics.