Un conclave a regroupé, dimanche, les subdivisionnaires de l'Urbanisme des neuf daïras que compte la wilaya d'Oran, au niveau de la direction de l'Urbanisme et de la construction, DUC, d'Oran. Les participants à cette réunion ont eu chacun à exposer la situation de régularisation des contentieux liés au foncier urbanisable dépendant de leurs circonscriptions respectives et ce, conformément à la loi 08/15 promulgué par le gouvernement en 2008. Selon une source proche de ce dossier, il s'est avéré lors des débats que les daïras d'Es-Sénia et de Boutlélis sont classées en pôle position en termes de traitement des dossiers afférents, qui ont été déposés au niveau des services concernés. Ce n'est malheureusement pas le cas pour la daïra d'Aïn El Turck, qui serait, selon nos sources, à la traîne avec environ 1 500 dossiers en instance. Selon notre source, seulement une centaine de dossiers auraient été traités depuis la promulgation de la loi 08/15, un taux en deçà des espérances et ce, en comparaison avec les autres circonscriptions d'Algérie, en matière de régularisation des contentieux liés au foncier urbanisable et aux biens immobiliers. Notre source indique que dans le souci de tenter d'annihiler un contentieux qui entrave durement l'opération de cadastrage, entamée en 1985 par l'Etat, la loi en question, qui a été prorogée exceptionnellement jusqu'au mois de juillet prochain, n'a pas eu, en toute vraisemblance, l'effet attendu au niveau de quelques communes dont Aïn El Turck selon les déclarations formulées par un grand nombre de postulants, contactés par Le Quotidien d'Oran, dont les dossiers sont en instance. En effet, cette situation a irrité bon nombre de citoyens depuis 2011, période au cours de laquelle les demandes ont carrément explosé après une certaine réticence qui s'est manifesté au début de la ratification de cette loi. Cette situation a, notons-le, malheureusement favorisé l'effet boomerang, qui s'identifie à travers l'explosion du phénomène des constructions et des extensions illicites dans cette partie de la wilaya. « Nous ne demandons ni plus ni moins d'être régularisés conformément à la loi, qui a été décrétée par le gouvernement », ont fait remarquer des postulants désappointés par cette situation de déliquescence, avant de renchérir, « nous sommes ballotés, depuis la promulgation de cette loi, entre les services de l'APC et ceux de la daïra. Nous sommes dans le flou et nous avons l'impression que l'on nous empêche de régulariser notre situation. Nous interpellons le wali d'Oran pour se pencher sur notre situation, qui n'a que trop perduré ». Toujours est-il qu'entretemps la situation ne semble pas s'améliorer au fur et à mesure que s'approche la date butoir et ce, au grand dam des dizaines de postulants, dont les dossiers n'ont pas encore fait l'objet de traitement.