Les fréquents éboulements de pierres qui se détachent de la falaise notamment en cette période de l'année, et l'absence de murettes de protection et d'éclairage public sur la route sinueuse de la Corniche supérieure serpentant au pied du mont Murdjadjo, continuent d'exaspérer et de susciter l'inquiétude des usagers. Les dernières petites rafales de vent qui se sont manifestées en début de semaine ont en effet fait peur à nombre d'automobilistes habitués de cet axe routier totalement dépourvu d'éclairage public. L'obscurité ambiante, majorée avec l'épais brouillard qui recouvre une grande partie de cette route, rend la visibilité limitée. «En plus de mes antibrouillards, j'allume mes feux de détresse comme la grande majorité des automobilistes. Il faut faire très attention à la tombée du soir sur cette route où il n'existe aucun candélabre pour éclairer notre itinéraire. En plus, il existe beaucoup de dangereux virages en épingle à cheveu», a fait remarquer à ce propos au Quotidien d'Oran un automobiliste demeurant à Aïn El-Turck qui emprunte régulièrement cette route pour se rendre à son travail dans la banlieue d'Oran. Notre interlocuteur a encore renchéri que «je conduis presque au milieu de la chaussée quand il vente et/ou quand il pleuve pour éviter au maximum d'être exposé aux éventuels chutes de pierres. Je connais bien cette route pour l'avoir toujours empruntée. Elle présente certains dangers pour l'automobiliste non averti». Des déclarations similaires ont été formulées à ce sujet par d'autres usagers de la Corniche supérieure. «Nous attendons depuis près de quatre années l'installation de l'éclairage public. A chaque fois on nous annonce qu'il sera installé dans les prochains jours, mais nous n'avons rien vu venir», a déclaré l'un d'eux. Toujours est-il que les désagréments et autres contraintes que rencontrent les automobilistes sur cet axe routier, véritable déviation pour éviter les embouteillages répertoriés sur la RN 2, reliant Oran à Aïn El-Turck, suscitent un vif désappointement des usagers. En effet, à la tombée du soir les automobilistes sont dans l'obligation d'allumer leurs phares pour bien distinguer les virages constituant l'essentiel de cette route. Nos interlocuteurs ont également fait remarquer qu'ils craignent d'être surpris dans l'obscurité par des sangliers, nombreux dans cette zone à la recherche de nourriture, qui surgissent assez souvent des fourrées ceinturant en grande partie cet axe routier. En inaugurant la deuxième et dernière tranche des travaux d'aménagement de la route de la Corniche supérieure, transformée en une double voie, M. Zâalane, wali d'Oran, a souligné qu'il veillera à ce que le délai de réalisation soit respecté dans tous les travaux qui contribueront à la sécurité et le bien-être des usagers de ce tronçon routier dont le nombre augmente ostensiblement durant la période estivale, synonyme d'un considérable rush de vacanciers vers cette région côtière. Notons que les travaux de ce projet de grande envergure, pour lequel un apport financier d'un montant de 123 milliards de centimes a été dégagé, se sont étendus jusqu'à la bretelle desservant le village Filaoucène, communément appelé El-Qaria, sur le territoire de la municipalité de Bousfer et accès nord-ouest d'Aïn El-Turck. Lors de sa visite, le wali a donné des instructions pour le lancement dans les plus brefs délais d'une opération d'installation de l'éclairage public sur ces deux routes.