Tout porte à croire que l'entraineur Alain Michel pourrait mettre fin à sa mission avec le CRB qu'il entraine depuis la saison écoulée. Déjà très affecté moralement par la défaite à domicile face au MOB, le technicien français a été choqué par les insultes et les critiques des supporters Belouizdadis qui ont exigé son départ et, également, celui du président Réda Malek. Pour lui, la rupture entre l'équipe et ses fans était déjà effective bien avant ce match perdu contre le MOB. Pour se dédouaner, il a mis en exergue les insuffisances dont souffre sa formation. « Il n'y a pas de bons résultats depuis un bon moment. On dirait que nos joueurs sont saturés, et c'est ce qui explique leur mauvais rendement face au MO Béjaia. Cette défaite m'indique, à l'évidence, que je suis arrivé à la fin d'un parcours entamé avec mon club depuis la saison écoulée. Il faut donc savoir quand s'arrêter. Mais mon avenir avec le CRB ne dépend pas seulement de ma position. Je dois, dans les heures qui viennent, discuter franchement avec les dirigeants du club ». Mais, pour ceux qui suivent l'évolution de l'équipe Belouizdadie en championnat, cette situation était prévisible. Il se dit, en effet, que les joueurs n'ont plus la volonté de persévérer suite à l'élimination prématurée en coupe d'Algérie et leur incapacité à rejoindre l'USMA. Leur moral est au plus bas après le ratage de ces deux objectifs, et n'étant guère intéressés par une place sur le podium. A Belouizdad, on se demande à qui incombe ce ratage inattendu du fait que la direction du club a investi de gros moyens financiers pour former une équipe capable de rivaliser avec les meilleurs. En dépit de tous ses efforts, le Chabab ne parvient pas à réduire l'écart qui le sépare du leader usmiste qui est bien parti pour enlever le titre. Les regards des fans sont braqués à présent vers le président du club Réda Malek. Ce dernier, malgré la déception, a renouvelé sa confiance à Alain Michel. En tout cas, le peu d'espoir qui reste pour sauver la saison, à savoir une place sur le podium, a poussé le président à refuser la démission de l'entraîneur français appelé à trouver des solutions pour relancer la machine.