Sempiternel problème à Tiaret: les rues et ruelles, aux quatre coins de la ville, sont dans un piteux état. En effet, déjà dans un état de dégradation avancé, le réseau routier intra-muros se transforme en un véritable champ de patates. Les automobilistes, tout comme les piétons, ne décolèrent pas contre l'état des routes, aux quatre coins de la ville. Plusieurs « bricolées », au soulagement momentané des Tiarétiens, partout dans la ville, les routes sont dégradées au point que les transports publics et autres chauffeurs de taxi boudent toujours certains quartiers de Tiaret avec une chaussée dans un état lamentable, sous l'effet du travail bâclé et de l'augmentation effrénée du parc automobile. «A Tiaret, le commerce de la pièce de rechange, contrefaite par-dessus le marché, explose, avec des prix prohibitifs que nous ne pouvons répercuter sur le client, d'où la situation impossible dans laquelle nous nous trouvons», se plaignent encore et toujours les chauffeurs de taxi et autres transporteurs publics sur la place de Tiaret. En plein cœur de la ville de Tiaret, et à la faveur des dernières chutes de neige et importantes précipitations, des rues sont défoncées. C'est le cas de la rue de la Victoire, la rue de l'Indépendance ou encore de la rue Thiers. Les travaux, qui ne finissent pas, ont été entamés au niveau de ces principales artères du centre-ville, avec des gravats en tous genres abandonnés sur la chaussée. Autre problème plusieurs fois dénoncé, l'obstruction des trottoirs étroits par des commerçants, avec divers objets encombrants déposés à l'entrée des magasins. Impossible d'emprunter ces rues sans «slalomer» pour ne pas se faire « emboutir » par un véhicule ou buter sur un objet placé en travers de la chaussée. Le commerce informel qui « reprend ses droits » au centre-ville, continue à squatter rues et trottoirs, donnant à la cité les allures d'un capharnaüm, chahutant gravement l'image de l'antique Tihert. D'autres endroits, au sud de la ville, deviennent infréquentables, surtout en période hivernale, avec des trous béants remplis d'eaux pluviales, ce qui constitue un véritable cauchemar pour les conducteurs comme pour les piétons. Impossible de rouler en voiture sans se prendre les roues dans des nids-de-poule gros comme des cratères au populeux quartier de « Volani », ou « Trig El-Beïda ». « Les efforts importants consentis pour retaper tout le réseau routier intra-muros, partent en fumée ; un immense gachis », fulmine Ahmed, habitant le quartier de « Volani ». Plusieurs «points noirs» sont recensés aux quatre coins de la ville. « A Tiaret, entre une fondrière et une autre, il y a un gros nid d'autruche » ironisait dernièrement un habitant de la place « Régina », citant l'exemple de la trémie du carrefour «Regina», fermée à plusieurs reprises, en raison des affaissements répétés des avaloirs. Que ce soit au nord ou au sud de la ville, pratiquement aucune rue ni ruelle n'est épargnée par les nids-de-poule et autres ornières, à un point tel que de nombreuses personnes évitent carrément de sortir leurs véhicules, de peur d'y laisser qui un amortisseur, qui un pneu ou carrément une suspension en entier. La sempiternelle reprise des réseaux publics de gaz, d'eau potable et d'assainissement a transformé certains quartiers en des chantiers à ciel ouvert. Les entreprises, une fois leur intervention achevée, plient armes et bagages, laissant la chaussée dégradée, une situation aggravée par les chutes de neige et importantes précipitations de ces derniers jours. Faut-il encore rappeler que Tiaret, qui prétend au rôle de capitale régionale et grand pôle économique et commercial parmi les plus importants du pays, est, depuis des lustres, très mal chaussée, n'arrivant toujours pas à trouver bonne chaussure à ses pieds Jusqu'à quand ?