L'arrêté ministériel, signé fin février dernier, par le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière et fixant l'âge de la retraite des professeurs en médecine, à 65 ans, continue de faire des remous, dans les établissements hospitaliers, à travers le territoire national. La wilaya d'Oran ne fait pas exception et cette décision ministérielle, saluée par les uns et contestée par d'autres a, finalement divisé la communauté médicale et en particulier les hospitalo-universitaires. Le bureau local du syndicat national des enseignants chercheurs hospitalo-universitaire (SNECHU) est sorti de sa réserve pour dénoncer une «polémique stérile et contre-productive, orchestrée par certains professeurs» qui met en doute l'impartialité de cette organisation syndicale. «Le SNECHU a, toujours, défendu l'ensemble des collègues sans discrimination. Pour notre syndicat, le problème de la retraite est un point capital et nous continuerons à exiger une retraite, juste et équitable, pour les professeurs. Il est absolument malhonnête de chercher à créer la peur en évoquant la retraite des professeurs, alors que le but escompté est la défense de la chefferie de service et ses privilèges. Le SNECHU défend et aurait pu continuer à défendre, sans hésitation, un statut pour les chefs de services, mais il n'est pas raisonnable de mettre sa personne au-dessus de tous. Il n'est pas normal de considérer que la passation de la responsabilité, à son confrère ou consœur, est un sacrilège ou un crime. Ceux qui évoquent le professeur Luc Montagnier (qui d'ailleurs a été mis à la retraite) ou le professeur Debakey (centre de recherche privé), est une hérésie lorsqu'on voit un chirurgien qui n'a jamais opéré depuis plus de 40 ans ( ) Le SNECHU qui représente tous les grades hospitalo-universitaires (maîtres-assistants, maîtres de conférences et professeurs) respecte la décision du ministre de la Santé puisqu'elle va, dans le sens de la modernisation et la réforme du système de santé et apporte de nouveaux potentiels et de nouvelles idées, à la tête des services et des unités hospitalo-universitaires. Le bureau local d'Oran du SNECHU se félicite des décisions prises par le ministre et l'assure de son soutien, sans réserve, quant aux décisions visant à l'amélioration du système de santé», lit-on dans le communiqué du bureau local, de cette organisation syndicale. Il est à noter que le SNECHU a donné son aval au ministère de la Santé et son, désormais, ancien président a été contraint de rendre son mandat, sous la pression interne. Les professeurs qui n'ont pas adhéré à la position du SNECHU ont décidé de créer un syndicat national des rangs magistraux (SNARAM) sous l'égide de l'UGTA.