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19 mars, une date algérienne, une polémique française
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 20 - 03 - 2016

La France politique se déchire sur fond du 19 mars 1962. Date du cessez-le-feu pour les Français, fête de la victoire pour les Algériens, le rendez-vous ne laisse personne indifférent. Sa sémantique aussi. En décidant de commémorer, pour la première fois, le cessez-le-feu en Algérie au lendemain des accords d'Evian, François Hollande s'est attiré les foudres des harkis. Une date considérée par les nostalgiques de l'Algérie française comme celle de la défaite et du renoncement de Paris à ses engagements envers les Français d'Algérie et des supplétifs de l'armée française, les harkis.
Une polémique franco-française sur fond d'enjeux électoraux qui renseigne sur la sensibilité du sujet sur les deux rives de la Méditerranée. Alors qu'ils accusent l'Algérie de raviver les passions à travers la question du pardon et de la mémoire, les Français s'entredéchirent à propos d'une date hautement symbolique. Les attaques de la droite, de l'extrême droite et des harkis répondent à un agenda électoral en prévision de la présidentielle de 2017 et s'inscrivent dans la chasse aux voix des anciens pieds-noirs, des harkis et de leurs descendants, un vivier estimé à 500.000 éventuels électeurs en France. Une logique de pourrissement d'une partie des politiques de la France qui voit toujours en l'Algérie un territoire d'outre-mer. Une vision qui se vérifie surtout aujourd'hui avec toutes les facilités offertes et les cadeaux fiscaux en direction des investisseurs français.
Vu de ce côté-ci de la Méditerranée, que la France commémore cette date ou choisisse un autre jour plus neutre ne change pas grand-chose à la question. Les Algériens estiment de leur droit d'attendre de la France un repentir sur ses crimes coloniaux. Malheureusement, si là-bas on n'hésite pas à se faire entendre sur ce dossier de la guerre d'Algérie, chez nous, les voix se font de plus en plus inaudibles. Vue toujours de l'Algérie, cette polémique ne vaut que par les ratés de la politique actuelle algérienne sur cette question de la repentance.
19 mars, 17 octobre, des dates algériennes, des excuses françaises. En 2012, Hollande honorait sa promesse et rendait hommage à la mémoire des victimes du 17 octobre 1961. Pourtant la forme n'y est pas puisque c'est par le biais d'un communiqué long de trois phrases qu'il reconnaîtra, même par procuration, les faits longtemps tus par la propagande socialiste française et que qualifiait, pudiquement, l'histoire officielle tricolore de «ratonnade». Un épisode tout simplement zappé de la mémoire collective française avant que Hollande ne le réhabilite. Cette reconnaissance officielle avait alors déchaîné les passions exacerbées et exécrables de la droite et de son pendant idéologique l'extrême droite nourries par les anciens de l'Algérie française. Le fameux discours de Bouteflika, à Sétif, à l'occasion de la commémoration des massacres du 8 mai 1945, où il a appelé à en finir avec la guerre des mémoires et de tourner la page, a peut-être scellé définitivement la question de la repentance. Qui pourra prétendre le contraire ?


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