La facture d'importation des véhicules a reculé à 513 millions de dollars, durant les 4 premiers mois de 2016, contre 1,31 milliard de dollars, durant la même période de 2015, soit une baisse de 61%, selon les données provisoires du Centre national de l'informatique des Statistiques (CNIS) des Douanes. Le nombre de véhicules importés a, également baissé, de près de 70%, avec 33.363 unités, entre début janvier et fin avril 2016, contre 106.846 unités sur les 4 premiers mois de 2015, selon la même source. Les plus grosses baisses ont été enregistrées chez les concessionnaires des marques asiatiques dont les importations ont reculé, dans une fourchette allant de 40 à 90%, en valeur et en volume. A rappeler que les licences d'importation des véhicules ont été attribuées, en début mai en cours, à 40 concessionnaires sur 80 postulants. Fixé initialement à 152.000 unités pour l'année 2016, le contingent quantitatif d'importation des véhicules a été, finalement, réduit à 83.000 unités. Le contingent des véhicules concerne ceux destinés au transport de 10 personnes ou plus (chauffeur inclus), les véhicules de tourisme et autres véhicules automobiles, principalement, conçus pour le transport des personnes (y compris les voitures de type break' et les voitures de course) et les véhicules dédiés au transport de marchandises. Les engins tels que les camions et tracteurs que certains professionnels importent pour le fonctionnement de leur entreprise ne sont pas concernés par le dispositif des licences. Le ministère du Commerce prévoit que la facture d'importation des véhicules ne dépassera pas 1 milliard usd, en 2016, contre 3,14 milliards usd (265.523 véhicules), en 2015 et 5,7 milliards de dollars, en 2014 (417.913 unités). « Nous avons fait l'effort de réduction car il fallait rationaliser nos importations et ne plus importer de véhicules pour les stocker. Nous importerons, essentiellement, les véhicules dont les acheteurs sont déjà connus », avait déclaré, récemment, le ministre du Commerce. Parallèlement à l'octroi des licences, le gouvernement a exigé des concessionnaires d'engager des investissements dans le secteur des véhicules et dont un cahier des charges a été élaboré par le ministère de l'Industrie et des Mines. Dans le sillage de la chute des prix de pétrole, le gouvernement a décidé de plafonner certaines importations à travers la mise en œuvre du régime des licences d'importation pour les véhicules, le ciment portland gris, le rond à béton et certains produits agricoles.