En préparation active depuis plus de trois mois, l'opération de solidarité du ramadhan bénéficiera donc finalement à 34 532 familles soit en augmentation de 7 550 nouveaux cas de familles nécessiteuses, selon le réajustement opéré vers la fin du mois de mai. Englobant une enveloppe financière de près de 17 milliards de centimes, les 16 communes s'affichent en tête avec une contribution de près de 14 milliards, suivies du ministère de tutelle allouant une subvention de près d'1 milliard et demi, la wilaya injectant 800 millions s'alignant au même montant avec la direction des affaires religieuses et du wakf. L'opération d'approvisionnements en denrées alimentaires de première nécessité définies par un quota uniforme, a nécessité la réquisition de 19 magasins répartis à travers les 16 communes pour un stockage réunissant les conditions d'hygiène et de sécurité. La mobilisation de plus de 300 agents de distributions des couffins du ramadhan se déroule en toute discrétion d'humilité comme rappelé à ces pourvoyeurs bénévoles qui ont effacé cette année la mauvaise intrusion d'associations à la recherche de fonds de commerce politiques. Cette solidarité se manifeste également par la réapparition ramadhanesque de restaurants de bienfaiteurs comme en 2015 qui a connu 9 ouvertures ayant offert 14 462 repas servis à table et 10 903 emportés grâce à la contribution de bénévoles désintéressés activant au sein d'associations dynamiques et qui ont bénéficié l'an passé de subventions. Comme de tradition, la sûreté et la gendarmerie apposent également leurs cachets humanitaires et sécuritaires aux grands carrefours routiers où la halte des passages est obligatoire au moment de rompre le jeûne. Curieusement, le croissant rouge n'apparaît pas dans la configuration des préparatifs de la solidarité locale dont il représente le père fondateur à travers les événements tous azimuts. Jouissant d'un restaurant bien équipé affrété par l'ancienne agence postale, et demeurant emmitouflé à longueur d'année dans une gestion opaque, il est cependant revisité par des rôdeurs avisés dont certains, dit-on, ne sont guère dans le besoin. La grande inconnue participative demeure Naftal dont les kits alimentaires conséquents ne sont pas gérés collégialement car la DAS se réserve le privilège de compenser les omissions en sus des multiples interventions de toutes natures. Pour faire face à de telles dépenses toujours puisées sur les fonds publics du Trésor, notre wilaya, prise comme échantillon, nécessiterait à titre indicatif des investissements étatiques devant rapporter annuellement à long terme plus de 200 milliards de bénéfices en sus de créer des emplois permanents.