Ce que les dirigeants de l'ESS craignaient est arrivé, leur équipe a été disqualifiée de la compétition de la Ligue des champions d'Afrique par la CAF. Une correspondance dans ce sens a été transmise par la CAF à la FAF, jeudi soir, pour lui signifier que l'ESS est suspendue de cette compétition. Sur le site internet de la CAF (cafonline.com), il est noté : «Suite aux incidents regrettables survenus lors du match ES Sétif- Mamelodi Sundowns (Afrique du Sud), comptant pour l'édition 2016 de la Ligue des champions d' Afrique et ayant obligé l'arbitre à interrompre la rencontre avant son terme, la commission d'organisation des compétitions interclubs de la CAF a décidé d'appliquer les dispositions des règlements de la Ligue des champions de la CAF et de considérer l'équipe ESS perdante et éliminée de la compétition et ce, sans préjudice aux autres sanctions qui peuvent être infligées par le jury disciplinaire de la CAF». La disqualification de l'ESS est la première décision prise par la CAF puisque d'autres sanctions vont suivre, à savoir la durée de la suspension et le montant de l'amende financière. La CAF a précisé sur son site que «si l'arbitre est obligé d'arrêter le match avant sa fin réglementaire à cause d'un envahissement du terrain ou d'une agression contre l'équipe visiteuse, l'équipe hôte sera considérée comme perdante et sera éliminée de la compétition, nonobstant les sanctions prévues par les statuts et règlements». «Les officiels du match ont constaté notamment un envahissement du terrain, ainsi que de nombreux jets de projectiles, de pierres, de bouteille et de pétards, provoquant un certain nombre de blessés parmi les spectateurs et les forces de sécurité», lit-on encore. Cette sanction était prévisible suite aux incidents qui s'étaient produits samedi dernier lors de cette rencontre, au cours de laquelle l'ESS avait concédé une défaite sur son terrain devant les Sud-africains de Mamelodi Sundowns (2-0) pour le compte de la première journée de la phase de poules de la Ligue des champions d'Afrique. Des affrontements entre pseudo supporters et forces de l'ordre s'étaient produits à la fin de la rencontre, faisant plusieurs blessés des deux côtés. Mécontents de cette défaites, les pseudo supporters de l'Entente avaient envahi le terrain dans les ultimes secondes de la partie qui a été arrêtée par l'arbitre. Ce dernier avait quand même décidé de reprendre le match, alors qu'il ne restait que quelques secondes à jouer. Malgré cette reprise, des énergumènes avaient envahi une nouvelle fois le terrain pour que l'arbitre arrête définitivement la rencontre. Les pseudo-supporters de l'Entente auront ainsi pénalisé leur équipe qui avait déjà remporté le titre de champions d'Afrique en 2014. A la FAF, on a indiqué que l'ESS a la possibilité de faire un recours auprès de la CAF, mais on s'est montré pessimiste, précisant que les instances inter nationales du football ne tolèrent pas les actes de violence. Autrement dit, la sanction de Sétif ne risque pas d'être allégée, sachant que le match en question a été caractérisé par les jets de pierres et autres projectiles, avant l'envahissement du terrain. La violence qui caractérise le football algérien au niveau national a fini par être sanctionnée par les instances internationales du football. Un phénomène récurrent en Algérie.