Dans sa réunion bimensuelle tenue hier au siège du cabinet du wali, le conseil exécutif de la wilaya de Constantine a ouvert le dossier de l'hygiène du milieu à la lumière d'une instruction récente émanant du ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales adressée à ce sujet aux wilayas et aux communes. Et un débat s'est instauré sur l'organisation des opérations. Intervenant à ce propos, un directeur de l'exécutif a posé le problème des chiens errants en signalant la présence d'une meute composée d'une vingtaine de chiens qui sème la terreur au niveau de la cité des Castors où se trouve implanté le chantier de continuation du pont géant, tenu par une entreprise brésilienne. « Moi-même j'ai été attaqué par cette meute de chiens errants féroces qui impose un véritable couvre-feu le soir venu au niveau de la cité », a déclaré l'intervenant en rappelant qu'il y a quelques jours seulement, à cet endroit, « un élève du lycée Hihi El-Mekki, établissement qui jouxte le chantier en question, a été mordu par ces animaux et fut hospitalisé pendant quinze jours au CHU de Constantine ». M. Sayouda, le secrétaire général de la wilaya est intervenu à son tour, pour confirmer le phénomène et dire que le problème ne se pose pas seulement dans ce quartier, mais au niveau de tout le territoire de la wilaya. « Nous-mêmes nous avons constaté la chose au niveau de la cité Zouaghi. Mais ce qu'il importe de noter aujourd'hui est que nous avions demandé déjà, il y a quelque temps, aux responsables des communes de mener des campagnes d'abattage de chiens errants en les assurant que les cartouches sont disponibles au niveau du cabinet. Malheureusement, cela n'a pas été fait ». Et de les inviter encore à prendre attache avec les associations de chasseurs pour s'assurer de leur concours, de déterminer leurs besoins en cartouches et les communiquer à la wilaya. « Dès demain matin, ordonna M. Sayouda, vous allez tenir réunion au siège de la commune et vous prendrez contact avec les associations de chasseurs pour lancer l'opération sans plus tarder. Pourtant, a noté le SG, cette tâche de salubrité publique et de sécurité figure parmi les missions basiques de la commune au même titre que l'hygiène du milieu, l'éclairage public, l'aménagement urbain, etc. Alors, on se demande pourquoi elle est négligée. A la prochaine réunion du conseil de wilaya, nous demanderons des bilans sur l'exécution de cette opération ». A son tour, le directeur général de l'OPGI de Constantine a été sollicité pour expliquer la situation concernant l'assainissement des vides sanitaires des bâtiments. Il a répondu que l'opération est en cours. Mais le SG est intervenu encore une fois pour recommander de faire appel au concours de la commune et aux micro-entreprises en cas de besoin. « Nous exigeons des comptes-rendus périodiques à ce sujet », a demandé le représentant du wali. De son côté, le chef de la daïra de Constantine est intervenu pour signaler que le problème des vides sanitaires se pose avec acuité à la cité Boussouf où les gens ne vivent à l'aise qu'en utilisant les pastilles anti-moustiques durant toute l'année. « Aussi, a dit M. Taleb, je propose à M. le directeur de l'OPGI de faire un montage financier en association avec la commune pour régler ce problème car c'est une affaire de santé publique ». Considérant que la même opération doit être menée à travers toutes les cités et quartiers de la wilaya, M. Sayouda a estimé qu'il faut utiliser la cité Boussouf comme site pilote et associer aux opérations les EPIC de la commune, notamment pour les opérations de démoustication. Et de signaler en terminant qu'il faut prendre en charge aussi la question des stations d'essences qui se trouvent dans un état lamentable.