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Tony Blair infâme jusqu'au bout
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 10 - 07 - 2016

Le rapport « Chilcot » sur la guerre en Irak publié à Londres le 6 juillet avec sept ans de retard n'a pas apporté de révélations qui n'étaient déjà connues des opinions britannique et internationales. L'intérêt de son contenu est qu'il atteste et confirme la réalité de ce que ces opinions ont reproché au Premier ministre britannique de l'époque Tony Blair : à savoir que pour engager son pays aux côtés des Etats-Unis dans la guerre d'agression en Irak à laquelle une grande majorité de son opinion nationale était hostile, il a menti à celle-ci en lui affirmant que les services de renseignement du pays ont réuni les preuves que Saddam Hussein avait des armes chimiques et biologiques à destruction massive dont il était prêt à faire usage.
Le rapport établit que par conséquent la guerre menée en Irak sous ce prétexte a été illégale et qu'en y impliquant la Grande-Bretagne, Blair est coupable. Cette conclusion rend justice à tous ceux qui dans le Royaume-Uni et ailleurs à travers le monde se sont élevés contre cette guerre et soutiennent que Blair autant que George W. Bush dont il fut le complice dévoué ont commis en l'entreprenant un crime de guerre et contre l'humanité. Il serait pourtant enfantin de croire que parce que le rapport « Chilcot » culpabilise clairement l'ex-Premier ministre de sa majesté britannique, celui-ci va devoir rendre compte à la justice anglaise ou internationale.
Il y a certes des familles de soldats britanniques tués durant la guerre en Irak et l'occupation du pays en ayant résulté qui ont fait connaître leur intention de l'attaquer en justice comme responsable de leurs morts. Il est pratiquement impossible toutefois que leurs éventuelles initiatives dans ce sens aboutissent. L'on voit mal en effet l' «establishment» britannique toutes tendances politiques confondues permettre l'inculpation de Tony Blair qui était parvenu à l'enrôler dans sa presque totalité en faveur de la guerre en Irak. D'une certaine façon, cet establishment est aussi coupable du crime pour lequel Blair serait susceptible d'être inculpé puisqu'il a soutenu ses décisions ayant entraîné le royaume dans la guerre en Irak.
Il ne faut pas aussi attendre que la Cour pénale internationale (CPI) s'avise de se saisir du rapport « Chilcot » pour formaliser un dossier d'accusation contre l'ex-Premier ministre britannique. Elle ne le fera pas, en invoquant à coup sûr des arguties « juridiques » dont celle établissant « qu'aucun acte d'agression antérieur à la définition arrêtée par elle en 2010 du crime de guerre ne peut être jugé par ses soins à cause du principe de la non rétroactivité juridique ». Peu lui importe qu'en l'occurrence son attitude ne dupera personne et se verra taxée comme lui ayant été dictée par le parti pris de faire prévaloir la loi des plus forts ce que sont les soutiens et protecteurs de Tony Blair.
Infâme contre vent et marée et sûr de l'impunité, l'ancien Premier ministre british a réagi au rapport « Chilcot » en défendant le bien-fondé de sa position et de ses actes en faisant valoir « que le monde est meilleur » après la chute de Saddam Hussein et l'invasion de son pays. Les milliers d'Irakiens qui ont été tués lors de l'intervention anglo-américaine, les milliers d'autres qui ont été fauchés et continuent de l'être par le terrorisme qui a résulté dans son sillage n'ont pas donné lieu au moindre mot de compassion de sa part. Ses peines, regrets et excuses ont été aux seuls 179 soldats britanniques ayant perdu la vie dans cette guerre en Irak. Que valent effectivement les centaines de milliers d'Irakiens tués aux yeux d'un homme politique imbu de la supériorité de l'Occident et des valeurs qui sont les siennes ? Rien du tout et en tout cas pas de quoi y voir un crime contre l'humanité.


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