Des habitants de la cité Boussouf nous ont contactés hier pour «relancer» la question de démoustication et de traitement des vides sanitaires des bâtiments à laquelle a appelé dernièrement le wali. «Nous ne voyons rien venir et nous sommes toujours assaillis par les moustiques, par toutes sortes d'insectes, les rongeurs et les rampants comme les rats, les serpents, les lézards Il y a urgence ! ont signalé nos interlocuteurs. Nous souffrons de ces problèmes été comme automne et même en hiver. Figurez-vous que nous utilisons les pastilles anti-moustiques pendant toute l'année», ont-ils affirmé. En lançant cet appel, les habitants de Boussouf font référence aux instructions données par le wali à l'OPGI, la SEACO, l'Office national de l'assainissement (ONA) et à la commune de Constantine lors de la réunion du Conseil de wilaya du 28 juin dernier. Les instructions consistaient à lancer l'opération d'assainissement, de traitement des vides sanitaires et de démoustication à travers la wilaya en commençant par la cité Boussouf qui devra être prise comme quartier pilote. «Nous avons appris la campagne en question à travers les médias, et qu'elle serait lancée à partir du 4 juillet. Mais jusqu'à présent on ne voit rien venir. Alors, c'est pour quand ? », s'interrogent-ils. Pour notre part, la même question a été posée aux responsables des organismes impliqués dans cette opération. Le premier, en l'occurrence M. Daba Djamel-Eddine, vice-président de l'APC chargé de l'assainissement, nous répondra que son intervention se fera après le travail que devraient effectuer les autres partenaires, soit l'OPGI, l'ONA et la Seaco. «Nous interviendrons en aval pour opérer la démoustication. Mais jusqu'à aujourd'hui, nous a-t-il affirmé hier, nous n'avons reçu aucun signal de leur part et nous ne savons même pas si l'opération d'assainissement des vides sanitaires a été lancée». En tout cas, a souligné M. Daba, «nous demeurons mobilisés avec nos hommes et notre matériel pour y participer». M. Ikhlef, directeur de l'Ona laissera entendre que son entreprise est plus ou moins autonome dans son action. Néanmoins, il dira qu'il attend le signal des responsables de la direction générale de la Seaco dont son organisme fait partie. La cellule de communication de la Seaco, nous a fait savoir que les différentes autorisations d'intervention auxquelles sont soumises ses équipes d'intervention font que l'opération n'a pas encore été lancée. «Tout d'abord, il faut noter que le service d'assainissement de la Seaco avait pris contact avec les opérateurs désignés par le wali pour mener l'opération, nous a fait comprendre M. Chelfi Khalil. Mais comme l'intervention sur les biens publics ou les immeubles ne figure pas dans son plan d'action elle doit solliciter des autorisations administratives. Toutefois, comme elle a été sollicitée par le wali, la Seaco va mobiliser ses équipes pour participer à la réalisation de cette mission. Pour le moment, nous sommes dans l'attente d'un signal de nos partenaires pour connaître la démarche qu'ils auront retenue pour lancer l'opération». Notre interlocuteur précise que le travail de curage des caves des immeubles et les vides sanitaires relève de la compétence de l'OPGI. Nous n'avons pas pu poser la question à M. Dib Abdelghani, directeur général de l'OPGI de Constantine parce qu'il était occupé pendant toute la journée d'hier. Toutefois, il faut noter que ce dernier avait affirmé devant le Conseil de wilaya du 28 juin dernier que l'opération des vides sanitaires était en cours. «C'est un travail que nous faisons journellement à travers les équipes que nous avons mises en place dans nos unités». Reste à dire que les habitants de la cité Boussouf devront attendre encore car le lancement de cette opération va prendre encore du temps du moment que chacun des partenaires attend que l'autre bouge pour agir et que d'autres s'enlisent encore dans les problèmes de procédures. «Les moustiques, les insectes et autres bestioles, eux, ne s'embarassent d'aucune procédure pour sévir et nous rendent la vie difficile», a déclaré un groupe de résidents de la cité en se désolant que l'opération tarde encore à être lancée.