Les dos d'âne poussent comme des champignons par tout à Oran. Et la majorité des ces ralentisseurs ne respectent pas les normes, rendant la circulation plus difficile et endommageant les véhicules. La majorité des automobilistes dénoncent ce recours anarchique et excessif aux ralentisseurs comme moyen de réduction de vitesse et d'accidents. Ils relèvent surtout les anomalies et insuffisances dans la conception et l'implantation des ralentisseurs, avec des conséquences sur la sécurité et le confort des usagers de la route. Le mois de mai dernier, les autorités locales ont été destinataires d'une circulaire interministérielle (Intérieur et Collectivités locales et Travaux publics) les enjoignant de prendre les mesures nécessaires pour éliminer les ralentisseurs posés anarchiquement et conçus sans normes. Mais plusieurs semaines après, la situation n'a pas beaucoup changé à Oran et dans les autres localités de la wilaya. Les usagers de la route sont toujours confrontés au problème de ces ralentisseurs hors-la-loi, certains même en béton, qui sont disséminés un peu partout. Selon des sources de la commune d'Oran, «la ville ne compte pas de ralentisseurs anarchiques et c'est la commission de la circulation de l'APC qui étudie toutes les propositions de pose de ralentisseurs». L'installation des ralentisseurs est devenue ces dernières années l'une des principales revendications des riverains à chaque fois qu'un accident de la circulation se produit dans un quartier. Comble de la bêtise, des dos d'âne sont même installés sur des voies express. Trop haut, trop raide ou pas signalé, un dos d'âne implanté anarchiquement et sans respecter les normes techniques peut causer facilement un accident mortel. Ainsi, il a été exigé des autorités locales d'éliminer tous les ralentisseurs réalisés sans autorisation et ne répondant pas aux normes, d'interdire, en agglomération, l'implantation de ralentisseurs sur les voies à grande circulation. Ces dos d'âne sont à l'origine de dommages multiples pour les véhicules. La circulaire interministérielle note également que pour les techniques d'aménagement qui peuvent se substituer aux ralentisseurs, les services concernés peuvent recourir à des techniques moins lourdes et esthétiques tels les clous et les plots de chaussées, les bandes rugueuses ainsi que les mini-giratoires et les chicanes (passages en zigzag). «Toute action entreprise sur n'importe quel rançon routier doit se faire dans le respect de la réglementation », relève un cadre de la direction des travaux publics. « Dans certains cas, ce sont les citoyens qui posent ces dos d'ânes. Or les populations ne sont plus autorisées à en construire, même lorsque les autorités locales ne répondent pas favorablement à leur demande d'implanter des ralentisseurs. L'autorisation d'implantation des ralentisseurs reste soumise à l'examen et à l'accord de la commission technique de la wilaya», ajoute-t-il.