A Oran, le retard dans la réalisation et dans la distribution a souvent caractérisé les différents programmes de logements. Depuis leur lancement, certains chantiers accusent un taux d'avancement faible en raison, d'une part, du manque de moyens matériels et humains engagés par les entrepreneurs et d'autre part l'envolée spectaculaire des prix des matériaux de construction et la non qualification des entreprises désignées pour la réalisation de ce programme. Et lorsque les logements sont achevés, ils ne sont pas distribués à cause du retard dans la viabilisation. Des instructions ont été données aux promoteurs et aux entreprises de service public à l'exemple de la Sonelgaz et de la SEOR pour accélérer la cadence des travaux de VRD. Cependant sur le terrain de nombreux chantiers traînent encore à cause du retard. C'est les cas de deux programmes de logements lancés depuis quelques années dans la commune de Sidi Benyebka. Il s'agit du projet de 120 logements et celui de 200 logements. Lancé depuis 2005, le projet de 120 logements accuse un grand retard au grand dam des citoyens. Sur les 120 unités, 80 ont été achevées et les travaux des 40 autres sont à l'arrêt depuis 5 ans. Selon des sources de la commune, le projet des 200 logements sociaux, lancé la fin 2013, n'a pas été achevé, bien que la durée des travaux a expiré. Les habitants de cette commune lancent un appel aux autorités afin d'accélérer la cadence des travaux. Dans la wilaya d'Oran, ils sont des milliers de logements toutes formules confondues, à savoir l'habitat rural, social locatif, social participatif et autres promotionnels aidés, qui accusent un retard de livraison. Les causes ayant entraîné cette situation se caractérisent par le déficit en entreprises performantes, en bureaux d'études multi-spécialités et en main-d'œuvre qualifiée. Plusieurs mesures ont été prises pour faire face à ces entraves, particulièrement en ce qui concerne les programmes de logements sociaux. En 2015, huit contrats en ont été résiliés avec des promoteurs chargés de quelques projets de logements sociaux. Il s'agit de projets répartis sur les communes de Benyebka, Misserghine, Boutlélis et Hassi Mefsoukh. Quatre entreprises de réalisation de logements sociaux ont été traduites en justice pour non respect de cahier de charges et de malversation dans les travaux, notamment à Hassi Mefsoukh et Misserghine. La nouvelle loi sur la promotion immobilière prévoit des peines de prison allant jusqu'à cinq ans associées d'une amende qui peut atteindre 2 millions de dinars à l'encontre des «mauvais promoteurs».