«On veut nous imposer des clauses contractuelles irrationnelles et à la limite ? inacceptables. Des clauses qui tendent à nous mettre dans une situation précaire et révocable, à la merci du co-contractant. On veut, aussi, nous imposer des prix de location exorbitants. Autant dire qu'on cherche délibérément, à nous chasser pour ramener d'autres à notre place. C'est inacceptable car nous avions bâti, nous-mêmes, de notre propre argent, ces locaux que nous avons exploités depuis 30 ans. Et avec ça, la SOGRAL ne cesse de nous reprocher de refuser de signer les contrats de location déposés chez le notaire. Autant se suicider !». C'est là l'essentiel des protestations émises par les 25 commerçants de la gare routière Est Sahraoui Tahar' dans sa nouvelle mouture que ces derniers ont déposée, hier, devant le président de l'APC de Constantine. Rencontrés à la sortie de l'entrevue qu'ils ont eue avec le maire et ses collaborateurs, ces commerçants versés dans les activités de vente de Tabacs, Journaux, Fast-food, Restaurants Quatre saisons, notamment, nous ont expliqué que leurs magasins ont été démolis, dans le sillage du projet de réfection de la gare routière, entrepris avant la manifestation « Constantine, capitale de la Culture arabe 2015 ». «En cette année-là, ont-ils raconté, le directeur du Patrimoine de la mairie nous avait promis, monts et merveilles, en matière de compensation. Malheureusement, après deux années de chômage pendant lesquelles nous avons beaucoup perdu, nous n'avons rien obtenu. Pire encore, le nouveau gestionnaire de la gare veut nous acculer à reprendre le travail dans des conditions inacceptables. On nous a placés devant l'alternative « à prendre ou à laisser' ». « L'article 9 du nouveau contrat de location proposé par SOGRAL stipule, en effet, qu'au bout de 2 ans, durée du contrat, la société de gestion ne sera plus liée au contractant et elle pourrait alors proposer d'autres partenaires contractuels. En clair, elle se donne la liberté de nous révoquer, purement et simplement, et mettre d'autres commerçants à notre place. Rien que ça ! Mais on ne se laissera pas faire ! », ont-ils promis. Ces pères de famille qui disent n'avoir d'autres ressources pour vivre que leurs commerces, ont fait part de leur profonde inquiétude quant à leur avenir et les perspectives de collaboration avec le nouveau gestionnaire de la gare, routière, la SOGRAL. Ils disent refuser absolument les nouvelles conditions contractuelles, qu'ils qualifient d'arbitraires. « Nous sommes venus réclamer auprès du maire l'établissement d'autres contrats où cette clause sera éliminée, et parler de beaucoup d'autres choses, et nous souhaiterions que l'APC soit notre avocat car en ce qui nous concerne, il n'y a rien qui nous lie à cette société SOGRAL qui vient de prendre la gestion de la gare routière. Car nous considérons que cette gare est un patrimoine de l'APC. Et c'est avec l'APC que nous devons discuter et négocier, en sa qualité de propriétaire de cette structure de transport terrestre. Fort heureusement, le président de l'APC, M. Mohamed Rira, nous a demandé de ne rien signer avant qu'il discute de ce problème, avec les responsables de SOGRAL ». Et ils sont partis confiants après les assurances que leur a données le maire, quant à la préservation de leurs droits dans la gare routière. Notons que cette question a été discutée par les élus au cours de la dernière session extraordinaire l'APC, tenue le 15 septembre dernier. Les élus n'ont pas apprécié la situation des commerçants de la gare routière Est. D'autre part, les responsables de SOGRAL ont déclaré qu'ils restent dans l'attente que ces commerçants se présentent pour signer leurs contrats de location et commencer le travail.