Le 16 octobre, Journée mondiale de l'alimentation (JMA). A l'institut de la pêche de la ville côtière de la ville de La Marsa, cette journée a été célébrée ce mardi à travers une série d'activités sous le thème mondiale «Le climat change. L'alimentation et l'agriculture aussi». Cette 36e édition de la Journée mondiale de l'alimentation a été l'occasion de mettre en évidence la nécessité d'appliquer des stratégies d'adaptation et d'atténuation au changement climatique pour combattre la faim à travers le monde. Ainsi à l'occasion de la célébration de cette journée, décrétée par la FAO (Organisation des Nations unies pour l'agriculture et l'alimentation), la direction de la pêche et des ressources halieutiques (DPRH) a révélé que la production de poissons connaît des fluctuations en fonction des années atteignant pour l'année 2015 plus de 5.000 tonnes. Ces « dents de scie » dans la production de poissons résulterait selon un intervenant des effets du réchauffement climatique, de la surpêche et de la pollution des espaces marins où les différentes espèces halieutiques ne sont pas épargnées par ces phénomènes qui demeurent des sources de tarissement de cette richesse naturelle, soulignant que plusieurs espèces de poisson ont disparu des côtes chélifiennes au cours des dix dernières années. Un autre intervenant a souligné l'importance croissante du poisson dans l'alimentation de la population et d'appeler à investir dans l'aquaculture pour compenser d'une part les faibles prises de poisson et d'autre part mettre à la disposition des populations un produit qui est une source précieuse de protéines animales ; en effet, une portion de 150 g de poisson couvre environ 50 à 60 pour cent des besoins journaliers en protéines d'un adulte. A ce sujet, la wilaya de Chlef prévoit l'implantation de huit fermes aquacoles au niveau de Béni-Haoua, Sidi Abderrahmane et La Marsa. La production cumulée de ces huit fermes aquacoles est estimée à environ 10.000 tonnes par an. Toutefois pour l'heure, seule la ferme aquacole marine spécialisée dans l'élevage des poissons en cages flottantes, au large de Oued Goussine, entre Ténès et Béni-Haoua, est mise en exploitation. Elle devra produire 400 tonnes par an d'huîtres, de dorade et autres espèces de poisson dès le début de l'année prochaine.