La production nationale aquacole est estimée actuellement à 100 000 tonnes/an. Elle accuse un déficit de 80 000 tonnes, qui devrait être comblé par le développement des techniques de l'aquaculture, d'après les pouvoirs publics. En effet, l'aquaculture a connu un nouvel essor ces dernières années, justifié par plusieurs projets lancés dans la wilaya, dont le littoral s'étend sur 120 km. Dans la perspective de corriger ce déséquilibre des ressources halieutiques, les autorités locales ont ouvert le champ à ce type de culture par la réalisation de huit sites situés au niveau d'El-Marsa, Beni-Haoua et Sidi Abderrahmane. La production cumulée de ces huit fermes aquacoles est estimée à environ 10 000 tonnes par an. Les prises effectuées l'année écoulée sont estimées à 5000 tonnes, alors qu'elles étaient de 2900 tonnes en 2014, selon la direction de la pêche et des ressources halieutiques. Par ailleurs, la neuvième ferme aquacole d'Oued Goussine, dans la daïra de Béni-Haoua, d'une capacité de production de 600 tonnes de poisson par an, accueillera ses premiers alevins le mois de mai prochain. La production ne sera prête qu'à l'été 2017. L'activité, qui en est à ses débuts, a nécessité pour son développement le savoir-faire des Tunisiens et des Italiens qui ont été associés au volet technique pour une bonne production. Selon la direction de la pêche et des ressources halieutiques de la wilaya, cette approche est corroborée par les recommandations de la FAO qui demande aux pays membres une production de plus de 50% de poisson à partir de l'élevage (en mer et dans les bassins) pour remédier à la raréfaction des ressources halieutiques. Sachant que le littoral chélifien renferme d'énormes potentialités permettant le développement de l'aquaculture.