Des milliers de familles ont été relogée ces trois dernières années, à Oran, dans le cadre de la lutte contre l'habitat précaire. Toutefois, les cris de détresse des familles occupant des immeubles menaçant ruine, affluent de partout. C'est le cas des 17 familles résidant dans l'immeuble n°1, de la rue Mezouar Mohamed à Mdina Jdida. Cet immeuble, composé d'un rez-de-chaussée et 3 étages, occupé par ces familles depuis près de 50 ans, représente un danger imminent pour la vie des locataires. Des murs lézardés, des plafonds qui risquent de tomber à n'importe quel moment, alors que les escaliers sont complètement effrités, sans parler des infiltrations d'eaux de pluie, durant cette saison hivernale. La peur se lit sur les visages las des occupants. Ces derniers craignent, vraiment, pour leur vie. «Les escaliers qui relient le 2ème au 3ième étage risquent de céder, à n'importe quel moment. Idem pour les sanitaires du 3ème étage. Sans parler des chutes de pierres qui menacenr de tomber sur les enfants», dira un locataire. Classé rouge, depuis des années, l'immeuble risque de tomber. Dans un appel de détresse lancé aux pouvoirs publics et à leur tête le wali d'Oran, ces familles ont demandé de l'aide pour éviter de se retrouver sous les décombres. Les familles, occupant cette habitation en ruine, ont peur de se retrouver aujourd'hui à la rue. «Nous avons peur d'entrer à l'intérieur, il y a des enfants en bas-âge et des personnes âgées qui ne peuvent fuir en cas d'effondrement», assure notre interlocuteur. Outre les plafonds, les balcons menacent de s'effondrer à la moindre vibration. Sur les lieux, nous avons, effectivement, constaté que la bâtisse menaçait ruine. En attendant leur relogement, toutes ces familles retiennent, chaque jour, leur souffle et lancent un appel aux services concernés pour intervenir. Afin d'éviter le pire et avant qu'il n'y ait mort d'homme. Malgré les efforts des autorités publiques pour lutter contre ce phénomène, Oran continue de perdre une à une ses anciennes bâtisses à un rythme inquiétant et le spectre des victimes plane au-dessus des vieilles bâtisses dans les vieux quartiers de la ville. Il ne se passe pas un jour sans qu'on n'entende parler d'effondrement.