Inscrit au chapitre des priorités du gouvernement pour le quinquennat en cours, le programme de réduction de la consommation interne de l'énergie est désormais le cheval de bataille des collectivités locales. S'inscrivant dans cette optique, la commune de Boumerdès, à travers sa nouvelle composante, a inscrit avant-hier dans sa feuille de route l'approche la plus réalisable pour réduire, d'un côté, la lourde facture de consommation qui avoisine annuellement les deux milliards de centimes, ce qui a obligé les services de la Sonelgaz, la semaine écoulée, à couper l'électricité à l'administration, de l'autre côté, assurer un éclairage public permanent et fiable surtout. Car plusieurs commerçants (les baraquements du centre-ville) sont branchés illicitement sur le réseau à la charge de la commune et éviter à l'avenir les interventions quasi quotidiennes sur le réseau engendrant des frais à la collectivité et des désagréments aux citoyens. Pour le premier responsable de la collectivité, « l'éclairage public demeure l'une de nos préoccupations du fait que nous sommes le chef-lieu de la wilaya», ajoutant que «les études et les bilans cumulés ces derniers mois, qui ont relevé un taux de vétusté élevé, nous obligent à agir vite, c'est pourquoi nous venons de consacrer dans un premier temps, une enveloppe de 4 milliards de centimes ciblant certaines localités et sites pour reprendre l'opération plus tard, une fois les études terminées ». L'opération bénéficiera de nouvelles techniques, comme les variateurs de tension et lampes dites économiques, comme il a été conçu et discuté à partir d'une étude menée par des experts de l'Union européenne spécialisés dans les économies d'énergies, mettant à profit l'installation par la Société de distribution de l'électricité publique (SDE-Boumerdès) de compteurs intelligents auxquels seront associés des capteurs de présence évitant ainsi le gaspillage de cette énergie au niveau des administrations et certains espaces où les lampes restent parfois allumées après les heures de travail et sur certains axes jusqu'à neuf heures du matin. Les autorités tablent, à travers la concrétisation de ce plan, à réduire de 22% la consommation énergétique, soit une facture allégée de plus de 200 millions de centimes annuellement. Enfin, lors de la dernière conférence sur l'énergie renouvelable tenue au début de l'année à Boumerdès, la commune du chef-lieu a été retenue à l'instar de Batna (Est) et Bel-Abbès (Ouest) dans le cadre du projet CES-MED (Cleaner Energy Saving Mediterranean Cities), visant à sensibiliser les communes à la mise en place de stratégies locales de réduction des consommations d'énergie, de développement des énergies renouvelables et conséquemment à contribuer à la réduction des émissions de gaz à effet de serre. C'est le quartier populeux de Boukaroucha qui a été choisi pour cette opération pilote qui, à coup sûr, s'étendra aux autres communes dans les années à venir du fait que plus de 80% de l'énergie produite est consommée au niveau de l'éclairage public, écoles, bâtiments publics, transport, dans le même temps, elles constituent un levier important proche des citoyens car traduisant la politique nationale énergétique au niveau local par des actions d'efficacité énergétique et d'introduction des énergies renouvelables. Ce à quoi le nouveau wali, Madani Fouatih, s'attellera au moment où les collectivités, redevables de 40 milliards de centimes à la Sonelgaz, doivent être la locomotive dans la création et le développement du marché énergétique et des énergies renouvelables par des politiques locales appelant à la maîtrise de la consommation d'énergie et de promotion des énergies renouvelables dont les retombées sont bénéfiques sur la réduction de la facture énergétique de la commune et à la création de l'emploi.