L'Agence nationale pour la promotion et la rationalisation de l'utilisation de l'énergie (APRUE), a organisé, hier, une conférence nationale sur les énergies durables dans les villes à laquelle sont conviées une centaine de communes algériennes. Selon l'Aparue, l'objectif est «d'engager un débat national au niveau des collectivités locales sur l'efficacité énergétique et les énergies durables». En effet, une étude montre que «plus de 80% de l'énergie produite est consommée au niveau des communes, à travers l'éclairage public, les écoles, les édifices publics et le transport. «De ce fait, les communes qui sont proches des citoyens peuvent servir de support à la mise en œuvre sur le terrain de la politique nationale énergétique, en lançant «des actions d'efficacité et d'introduction des énergies renouvelables». Leur action devra concourir à «la maîtrise de la consommation et de la promotion des énergies renouvelables dont les retombées sont bénéfiques sur la réduction de la facture énergétique de la commune et à la création de l'emploi. La conférence est, par ailleurs, l'occasion pour les responsables du gouvernement de présenter le programme d'efficacité énergétique et d'énergie renouvelable à l'horizon 2030 adopté en février dernier. Elle est également l'occasion de partager les résultats préliminaires des trois expériences pilotes menées dans les communes de Batna, Sidi Bel-Abbès et Boumerdès dans le cadre du projet Cleaner Energy Saving Mediterranean Cities (CES-MED) et en cours d'exécution par l'Aprue en partenariat avec CES-MED. Dans le même contexte, le projet CES-MED qui intervient dans neuf pays de la rive sud méditerranéenne, dont l'Algérie, vise à sensibiliser les communes à la mise en place de stratégies locales de réduction de la consommation d'énergie, de développement des énergies renouvelables et par la même occasion «contribuer à la réduction des émissions de gaz à effet de serre». Plusieurs communes de pays de la Méditerranée (Maroc, Liban) et du sud de l'Europe, qui ont une grande expérience en la matière, prennent part à cette conférence, ce qui devrait susciter un échange fructueux d'informations. Pour rappel, l'adhésion à cette démarche de divers organismes internationaux tels que le programme des Nations unies pour le développement (PNUD), permettra, selon l'Aprue, à beaucoup de pays de «concrétiser leurs engagements dans le cadre des conventions internationales et de trouver les mécanismes de leur mise en œuvre», notamment les moyens de financement nécessaires.