Jeudi dernier a été la journée du coup d'envoi de la campagne des semailles en alternance à celle des labours qui vient de s'achever. M. Abderrezak Bennour, directeur de la ferme agricole pilote Ali-Haïchour de la commune d'Aïn Bessem, a privilégié le rituel traditionnel de nos aïeux qui consiste à convier tout le monde à cet évènement, autour d'une collation pour souhaiter tous ensemble une année pluvieuse et prospère. Contrairement à l'année agricole précédente qui s'est distinguée par une sècheresse hivernale qui a grandement menacé le développement des récoltes céréalières. Le responsable de la ferme pilote est revenu sur la vocation céréalière de la région et de l'exploitation de 1.000 hectares, ambitionnant leur extension à 2.200 hectares, à la faveur du plan quinquennal 2015/2019, redoutant les aléas climatiques, du moins en attendant la réalisation complète du projet de l'irrigation d'appoint à partir du barrage de Oued Lekhel qui emmagasine près de 30 millions de mètres cubes. Cependant, cette ferme pilote ambitionne de diversifier ses activités en passant à l'élevage du bétail, principalement les bovins laitiers, en installant une bergerie pour leur engraissement. «Nous comptons également lancer l'élevage ovin en faisant l'acquisition de 600 têtes ovines pour commencer, d'autant plus qu'avec les excédents des fourrages dont nous disposons, le souci de leur alimentation ne se pose nullement», a fait savoir M. Karim Fersadou, directeur régional du groupe centre des semences, plantes et géniteurs (GSPG). De la sorte, c'est à partir de la ferme pilote Ali-Haïchour que la campagne des semis a été lancée en privilégiant le procédé du semis direct, «car sur le plan environnemental, le semis direct dégage moins de CO2 et minimise l'impact de l'effet de serre», a fait connaître M. Abderrezak Bennour. Pour rappel, 67.748 hectares ont été emblavés parmi lesquels 39.286 ont été réservés au blé dur, 8.425 pour le blé tendre, 18.366 pour la semence de l'orge et 1.671 pour l'avoine. Nous remarquons que contrairement à la campagne labours-semailles de l'année précédente, qui avait comporté 70.564 hectares, l'actuelle a diminué de près de 3.000 hectares. Il se trouve que selon les explications des services agricoles, ces terres sont situées dans des zones arides des régions sud et sud-est de la wilaya de Bouira. Dès lors, il fallait retenir uniquement les terres arables et fertiles.