Le service de chimiothérapie de l'hôpital Akid Othmane prend en charge 150 patients depuis sa mise en service, épargnant ainsi aux malades des daïras d'Aïn Turck et de Boutlélis le déplacement au centre hospitalo-universitaire d'Oran. Le CHU d'Oran a assuré une formation de deux mois au staff qui dirige ce service et qui est composé de deux médecins généralistes, deux infirmières et quatre préparateurs pharmaciens, en plus de deux spécialistes. En plus de l'unité de chimiothérapie, le service est aussi doté d'un service antidouleur et un service des urgences. Durant la dernière décennie, pas moins de 12.000 nouveaux cas de cancer de sein ont été diagnostiqués par les services de santé à Oran et à leur tête le centre hospitalo-universitaire d'Oran et l'EHU 1er-Novembre. Le taux d'incidence, c'est-à-dire le nombre de nouveaux cas de cette maladie à Oran est de 20 cas pour 100.000 femmes. De par son incidence, le cancer du sein reste le cancer le plus fréquent chez la femme. Cette incidence est faible avant 35 ans et augmente avec l'âge. L'obésité, la contraception, la puberté précoce (avant l'âge de 12 ans), la ménopause tardive, l'absence d'allaitement, la première grossesse tardive ou l'absence de grossesse ainsi que les antécédents familiaux de cancer du sein sont les vrais facteurs qui favorisent l'apparition de cette maladie. Près de 50.000 nouveaux cas de cancer sont enregistrés chaque année en Algérie dont sept types de cancer très dangereux, à savoir le cancer du sein (10.000 nouveaux cas/an) et du col de l'utérus chez la femme, le cancer des poumons et de la prostate chez l'homme, le cancer de l'appareil digestif, du colon et du rectum chez les deux sexes.