Une augmentation alarmante du nombre de nouveaux cas de cancer a été constatée, à Oran cette année. En effet, durant le premier semestre de l'année en cours, l'établissement hospitalier universitaire «1er Novembre» a enregistrés 2.600 cas de cancers, toutes localisation confondues , dont 2.363 cas ont été enregistré par le service d'oncologie médicale, a-t-on appris de la cellule de communication de cet hôpital. Le service d'oncologie médicale a, ainsi, pris en charge 1.475 femmes et 888 hommes. Le service ORL a recensé 41 cas de cancer dont 16 cas de cancer de cavum et 13 cas de cancer de larynx. De son côté le service de gynécologie a pris en charge, depuis le début de l'année, 200 femmes dont 124 cas de cancer de sein. Ces chiffres montrent, encore une fois, que le nombre des nouveaux cas du cancer du sein, chez la femme, prend des proportions alarmantes à Oran. Le taux d'incidence, c'est-à-dire le nombre de nouveaux cas, de cette maladie, à Oran, est de 20 pour 100.000 femmes. Chaque semaine au moins, 3 opérations d'ablation du sein sont pratiquées par l'équipe médicale du service de gynécologie de l'EHU 1er Novembre. A côté des dysfonctions physiologiques, cellulaires, génétiques, les troubles mammaires portent atteinte à la psychologie de la personne. C'est toute une image du corps qui est altérée. Pathologie lourde, le cancer du sein est vécu, par beaucoup de femmes, surtout jeunes, comme une maladie handicapante et honteuse, ont rappelé les médecins qui ont souligné, l'impératif de poursuivre la politique de prise en charge de cette frange de malades et en particulier le diagnostic précoce. Près de 50.000 nouveaux cas de cancer sont enregistrés, chaque année, dont 7 types de cancer très dangereux, à savoir : le cancer du sein (10.000 nouveaux cas/an) et du col de l'utérus chez la femme, le cancer des poumons et de la prostate chez l'homme, le cancer de l'appareil digestif, du colon et du rectum chez les deux sexes. Selon un rapport sur la santé des Algériens, élaboré par le ministère de la Santé, cette situation s'aggravera, dans les prochains décennies, en raison du vieillissement de la population qui s'amorce, de la dégradation des conditions environnementales et, enfin des changements de comportements (tabagisme et habitudes alimentaires. Plusieurs mesures ont été prises pour lutter contre cette maladie.