Les habitants d'El Yasmine ont procédé durant la journée du jeudi à la fermeture à la circulation de la route qui relie Es-Sabah et El Yasmine suite à la mort d'un septuagénaire fauché par un bus. La victime a été percutée par un bus vers 6 heures du matin alors qu'elle s'apprêtait à rejoindre la mosquée. Elle a été évacuée aux urgences de l'EHU 1er -Novembre 1954 dans un état critique. Le vieil homme a succombé à ses blessures à son arrivée à l'EHU. Les voisins de la victime et des habitants de la cité, en colère, se sont rassemblés sur les lieux de l'accident vers 10 heures du matin et ont bloqué la route en guise de protestation. Après une trentaine de minutes, ils se sont dispersés dans le calme. L'intervention des services de police a réussi à calmer les esprits. Les protestataires se sont regroupés une seconde fois vers 18h. Cette fois leur action a duré près d'une heure. Néanmoins, l'intervention des services de police a réussi une fois encore à calmer les protestataires qui ont évacué les lieux sans incident. Les services de police ont ouvert une enquête pour déterminer les circonstances de ce tragique accident. Ce n'est pas la première fois qu'un bus de transport en commun est impliqué dans un accident mortel. Les chiffres parlent d'eux-mêmes. Par catégorie de véhicules, les accidents de la route montrent que les camions, bus et autocars sont impliqués à hauteur de 28% dans la totalité des accidents, alors même que leur nombre ne dépasse pas 10% du parc automobile en circulation. Comment expliquer la recrudescence de ces accidents dans un pays où la réglementation routière est réputée répressive ? Entrée en vigueur en 2009, la réforme de la sécurité routière prévoit des amendes de 2.000 à 6.000 DA pour des délits mineurs, des retraits de permis pour ces mêmes infractions et de sévères peines de prison pour des homicides involontaires ayant été provoqués par de telles infractions. Certains pointent du doigt certaines sociétés de transport jugés responsables dans les drames routiers. Ces sociétés de transport embauchent souvent des chauffeurs peu respectueux du code de la route.