Un nouveau phénomène vient ternir l'image du football algérien, déjà miné par d'innombrables crises de gestion anarchique. Neuf formations de la Ligue 1 et quatorze de la Ligue 2 ont procédé au changement d'entraîneur depuis l'entame du championnat. Ce qui signifie que sur 32 clubs pros, pour le moment, seuls neuf ont opté pour la stabilité et la continuité dans le travail. Ce sont là les conséquences de la recherche du résultat à tout prix de nos présidents de clubs pour masquer leurs insuffisances en matière de gestion, et c'est également l'ingérence de la rue qui dicte sa loi et impose ses propres règles. A cette cadence, le football subit de plein fouet les retombées. C'est simple, les répercussions sont si néfastes qu'elles entraînent des comportements nuisibles à la discipline. Encore plus, certains joueurs, encouragés par le manque d'autorité des présidents de clubs, limogent leurs entraîneurs. Bizarre n'est-ce pas ? Dernièrement, c'est Abdelkader Amrani, jugeant que les conditions de travail ne sont pas réunies, a préféré rendre le tablier que de poursuivre sa mission dans un climat de bricolage. Simondi, Geiger et Madoui sont annoncés pour lui succéder. Au CSC, on n'a pas encore trouvé de successeur à l'Espagnol Miguel Vicario. Selon notre source, des discussions ont été entamées avec Adel Amrouche (ex-USMA) et Amrani (ex-ESS), ce dernier semblant faire l'unanimité chez les Sanafirs. Chez les pensionnaires de la Ligue 2, le Ghali de Mascara a engagé son quatrième entraîneur de puis le début de championnat. Après les Mehdaoui, Bracci et Assas, c'est au tour de Chérif Hadjar, ex-driver de l'US Biskra, d'être recruté par la direction du Ghali avec, comme objectif, sauver le club de la relégation. De son côté, la direction de l'USM Blida a jugé utile d'effectuer un changement de staff technique après la défaite concédée à Oran face à l'ASMO. Le Palestinien Hadj Mansour a été poussé vers la porte de sortie pour désigner Calin Augustin, un entraîneur roumain qui a déjà entraîné l'US Chaouia, mais qui n'est pas allé au terme de son contrat. A Bejaia, la direction de la JSMB vient de mettre un terme à la collaboration de son ex-coach Khezzar pour insuffisance de résultats, selon les dirigeants bejaouis. Ces derniers ont jeté leur dévolu sur Ifticene une semaine après son imprévisible démission de la barre technique de l'ASO. Du côté de Chlef, le nom de Mohamed Benchouia est annoncé pour un éventuel retour aux commandes du staff technique. Il n'est pas le seul à être dans le collimateur des responsables chélifiens, puisque l'on parle également de Benyellès, Bouali Fouad et bien d'autres techniciens. A Mostaganem, l'ESM est sans entraîneur depuis près de deux semaines en raison d'une crise interne qui ne dit pas son nom. Selon nos informations, même le manager général, Rachid Amrane, aurait démissionné pour des divergences sur l'identité du futur coach espérantiste. Et dire que les championnats ne sont qu'au tiers du parcours...