La décision du ministère de l'Education, visant à réduire le temps consacré aux vacances scolaires d'hiver, qui passe de 15 à 10 jours, n'a convaincu ni les élèves, ni les enseignants, ni même les syndicats du secteur. Meziane Meriane, SG du Syndicat national autonome des professeurs du Secondaire et du Technique (Snapest), n'a pas dit qu'il est, contre ou pour cette décision, mais affirme que le ministère de l'Education a failli, sur le plan de la communication. « Les responsables du ministère devaient, en principe, expliquer aux élèves et à leurs parents, les raisons de cette réduction », a-t-il souligné. Il précise que la question de l'aménagement du temps scolaire doit être revue ou corrigée par des spécialistes en sciences de l'Education et éviter que des gens qui n'ont rien à voir avec cette spécialité s'immiscent dans la question. Le porte-parole du Snapest s'est interrogé, où sont passées les associations des parents d'élèves qui se manifestent, à chaque fois, que les enseignants entament des grèves. Meziane Meriane s'est dit outré de voir l'Académie de la wilaya de Bejaia, caillassée par les élèves. Il affirme que les associations des parents d'élève devaient, en principe, réagir pour éviter des manifestations de ce genre et éviter une quelconque manipulation des élèves. Même son de cloche chez, Achour Idir, SG du Conseil des Lycées d'Algérie (CLA), qui a jugé la décision de réduire le temps des vacances de « décision irresponsable ». Et de préciser que jusqu'à hier, des lycéens, à Bejaïa et Oran ont poursuivi leur mouvement de grève. Le porte-parole du CLA a reproché au ministère de l'Education d'avoir pris deux décisions, de façon unilatérale, sans aucune concertation avec le partenaire social ou avec les parents d'élèves : l'une concerne la fixation du calendrier du baccalauréat et l'autre la révision du calendrier des vacances scolaires. Pour le CLA, cette décision est insensée, elle ne relève ni de normes internationales, ni des règles de la pédagogie. « Les vacances sontt un temps de repos nécessaire pour les élèves, notamment, après un long trimestre comme celui de l'hiver », dira Idir Achour, en s'interrogeant, à son tour, sur les associations des parents d'élève qui se sont éclipsées de la scène. Le SG du CLA a précisé que « le ministère a pris une décision irresponsable, il n'a qu'à en assumer la responsabilité». Le porte parle de l'UNPEF, Amraoui Messaoud a affirmé que le ministère de l'Education avait justifié cette décision par la nécessité de se conformer aux critères internationaux, « on a cherché, mais on n'a pas trouvé de norme internationale qui prive les élèves du repos nécessaire », a-t-il dit et d'appeler le ministère de lEducation à se conformer aux critères internationaux, dans le volet pédagogique et méthodologique et non pas en se concentrant sur le temps des vacances. Amraoui Messaoud affirme qu'il n'est pas surpris par l'attitude du ministère de l'Education qui a l'habitude de prendre des décisions unilatérales, mais il s'est dit étonné par l'absence remarquée des associations des parents d'élèves « pourtant la question concerne, en premier, leurs enfants ». Et de poursuivre « des associations de parents d'élèves, souvent utilisées pour casser les mouvements de grève des enseignants ». Les syndicats des enseignants ont tenu à préciser que ces manifestations sont l'œuvre des élèves. Ils affirment que les élèves protestent par qu'ils refusent le nouveau calendrier des vacances d'hiver. Ils précisent que ce refus est légitime « ils ont besoin de se reposer, après un long trimestre ».