La cour de Bouira a condamné, hier, un homme âgé de 36 ans à une peine de 20 années d'emprisonnement ferme. Le représentant du ministère public avait requis cette même peine. Pour rappel, à son premier jugement qui s'est déroulé en 2012, l'accusé avait écopé de la peine de 10 ans d'emprisonnement ferme. Il était poursuivi pour les délits d'homicide volontaire avec préméditation et de tentative d'homicide avec préméditation. L'affaire remonte à un soir du 4 septembre de l'année 2008, dans la ville de Nantes en France. La victime avait été tuée par balles. Une enquête a été par la suite ouverte par les services de la police française qui a abouti à l'implication de deux frères algéro-français résidant dans la circonscription de Nantes. L'un des deux frères, coaccusé, a été arrêté en France. Il a été condamné à 20 ans d'emprisonnement ferme. Par contre, son autre frère avait fui la France pour regagner l'Algérie en passant par l'Espagne. Agé de 32 ans, le fuyard, natif de la région de Sour El Ghozlane, séjournera au domicile de son grand-père. Les autorités françaises ont saisi Interpol qui a lancé un mandat de recherche international contre lui. Il fut finalement arrêté dans la région d'Aïn Bessem deux années plus tard, en 2010. Lors de son procès, l'accusé a affirmé qu'il n'avait jamais eu l'intention de tuer la victime qu'il connaissait auparavant. Son avocate a plaidé les circonstances atténuantes, en avançant que son client avait réellement tiré des coups de sommation en direction de la voiture de la victime, mais qu'il n'avait nullement l'intention d'attenter à sa vie. Et que l'une des balles l'ayant touché mortellement provenait du fusil automatique de son frère. L'avocate a affirmé, à la fin de la délibération, que conformément à la loi, il y aura pourvoi en cassation de la peine infligée.