Si la mise en service du permis de conduire électronique biométrique, plutôt sa «confection» est, bel et bien, prévue à partir du 1er trimestre 2017, la gestion du système à points ne sera effective qu'à la fin de l'année 2017. C'est ce qu'a affirmé, hier, le directeur du Centre national de Prévention et de Sécurité routière, Ahmed Naït El Hocine, au forum d'El Moudjahid. Le conférencier a précisé que le processus relatif à l'application et la gestion du système à points prend du temps et l'application de ce système prévoit, en premier lieu, la gestion du passif des anciens permis qui seront progressivement remplacés, à partir du 1er trimestre 2017 par des permis électroniques et biométriques. Et de souligner que la mise en application du système à points nécessite au préalable le déploiement de tous les dispositifs nécessaires, mis en place par les services de sécurité. «Il faut assurer un maillage parfait pour appliquer le système à points» a-t-il souligné, en précisant, que dans d'autres pays «la mise en service de ce système avait pris un an». Pour sa mise en œuvre, les fichiers des permis de conduire, des infractions et des cartes grises des véhicules doivent être informatisés et il faut d'abord intégrer l'ensemble des titulaires de permis à points, dans un fichier. Il y a des données de permis de conduire qu'il faut fusionner avec l'identifiant, «il faut affiner le système pour permettre une meilleure gestion» a-t-il expliqué. Et de préciser que la gestion du système à points ne sera effective qu'après août 2017. Mais, précise-t-il, les amendes relatives aux infractions au code la route, revues à la hausse, vont être appliquées à partir du 1er trimestre 2017. Il s'agit notamment, des amendes infligées aux infractions génératrices d'accidents. Les amendes de 4ème degré payées à 4.000 DA passeront ainsi à 5.000DA et faute de paiement, elles seront majorées à 7.000 DA, prévient-il. En ce qui concerne, les accidents routiers, l'invité du Forum d'El Moudjahid a affirmé, sur la base des chiffres, que pour la première fois, en Algérie, depuis quelques années, le nombre de tués, sur les routes, est passé sous la barre des 4.000. Il a indiqué, en se référant au bilan de synthèse de la sécurité routière, durant les 11 premiers mois de l'année 2016, que les services compétents ont enregistré une baisse de moins de 549 tués, cette année, par rapport à l'année précédente. Le nombre de personnes tuées, dans les accidents de la route, est de 3.718 morts en 2016, contre 4.267 en 2015. Mais, malgré ce recul dans le nombre de décès liés aux accidents de la route, Ahmed Nait El Hocine, affirme qu'il s'agit d'un faible écart et qu'il ne faut, surtout, pas oublier que ce sont généralement les sujets jeunes qui trouvent la mort sur nos routes. Les jeunes âgés entre 20 à 29 ans sont fortement impliqués dans les hécatombes routières. Sur un nombre de 3.078 morts suite à des accidents de la route, 869 sont des jeunes âgées entre 20 et 29 ans. Et 364 morts sont des sujets jeunes âgés entre 5 et 19 ans. S'agissant des causes de ces accidents, M. Naït El Hocine a relevé que le facteur humain demeure l'origine de 95,53% des accidents, suivi de l'état des véhicules (2,80 %) et l'état de routes et conditions atmosphériques (1,67%). Le conférencier a indiqué que la refonte des programmes de la formation prodiguée par les auto-écoles est impérative. Il dira qu'on est obligé de se conformer aux standards internationaux, «les résultat de l'épreuve de permis de conduire théorique sur les règles régissant la circulation doivent être automatisés, écartant, ainsi, l'intervention de l'ingénieur». Il a également mis l'accent sur la nécessité d'introduire des tests psychotechniques, dans le cadre des visites médicales du permis de conduire, un test déjà appliqué dans plusieurs pays.