Une opération d'échenillage va être lancée dès la semaine prochaine dans les massifs forestiers de la wilaya de Chlef, a-t-on appris de la Conservation des forêts. Elle devrait se poursuivre jusqu'à la fin du mois de février pour pouvoir neutraliser les chenilles processionnaires. Celles-ci qui affectent la région, rappelle-t-on, s'attaquent au pin d'Alep et au cèdre, en dépouillant leurs feuillages dont elles font leur alimentation principale. Selon la Conservation des forêts, la superficie qui sera traitée cette année est de 755 hectares contre 850 en 2016 et 1000 hectares en 2015. A titre indicatif, la superficie totale forestière de la wilaya de Chlef est estimée 99.319 hectares, toutes espèces confondues. Selon la Conservation des forêts, «il existe actuellement une belle palette de méthodes pour contrer une infestation de chenilles processionnaires. Celles-ci peuvent être divisées en deux : les méthodes curatives et les méthodes préventives. A chaque situation (période de l'année, surface à traiter, zone urbaine ou rurale, étape du cycle de la chenille ), il existe une méthode adaptée». Chez nous, précise le conservateur des forêts, «la méthode la plus évidente consiste tout simplement à détruire manuellement les nids, et à incinérer (sous réserve d'autorisation) les chenilles récoltées et cela n'est possible que pour des petites surfaces et pour des arbres ne dépassant pas les 3 ou 4 mètres de hauteur et c'est le cas pour les forêts à traiter de Béni-Rached, Zéboudja, Hadjadj, Ouled Ben Abdelkader, Dahra, ou Ténès». Cependant, si les dégâts occasionnés par les chenilles processionnaires sont tels qu'elles sont devenues les premiers défoliateurs forestiers, il n'en demeure pas moins qu'elles représentent un danger pour la santé humaine. En effet, les chenilles arborent sur la face dorsale de très nombreux poils urticants. Dès qu'elles se sentent menacées, elles libèrent leurs poils, formant un barrage venimeux autour de la colonie. Ces poils urticants s'accrochent dans les muqueuses et sur la peau, provoquant d'importantes démangeaisons et des troubles parfois graves. A l'abri dans les nids, les poils urticants conservent leurs propriétés plusieurs années après la disparition des chenilles.