L'investissement et la maîtrise des dépenses publiques ont été les plus importants sujets abordés, lors du dernier conseil de wilaya. Il faut souligner que depuis son installation, en septembre 2016, le wali Faouzi Benhassine n'a pas cessé d'exhorter à créer un climat propice aux affaires et de maîtriser les dépenses publiques. «Il est temps d'adopter les véritables méthodes de gestion et fini le laxisme et le laisser-aller» lancera-t-il, en incitant les responsables de l'exécutif de se mettre au travail pour relancer la machine du développement, «en se mettant au diapason des nouvelles méthodes de gestion susceptibles de rattraper le retard dans le domaine du développement et répondre aux attentes de la population ». Pour faciliter la tâche aux potentiels investisseurs, le wali a désigné un cadre de la wilaya en la personne de M. Maaref El-Hadj, ex directeur de la Jeunesse et des Sports, reconnu par ses qualités de compétence et de avoir-faire, pour prendre en charge, en exclusivité, les dossiers des investisseurs. Il a été chargé, principalement, de suivre toutes les étapes qui doivent aboutir à la concrétisation, sur le terrain, d'un projet donné. Pour marquer l'intérêt accordé à l'investissement local, une réunion présidée par le wali se tient, tous les mardis, pour suivre l'état d'avancement des projets et surtout apporter des solutions aux problèmes rencontrés par les investisseurs. Par ailleurs, lors d'un entretien qui nous a été accordé par M. Maaref El-Hadj, ce dernier nous a dévoilé qu'environ 200 investisseurs, dans la wilaya de Chlef ont manifesté leur désir de créer des activités dans les secteurs tels que l'industrie, l'agriculture, la pêche ou le logement promotionnel et les structures d'accompagnement. Pour l'heure, sur instruction du wali, 08 communes sur les 35 que compte la wilaya de Chlef à savoir : Boukadir, Oued-Sly, Chlef, Harchoune, Ouled Ben Abdelkader ,Zéboudja , Hadjadj et Dahra ont déjà dégagé des terrains, de différentes superficies, censés servir d'assiette pour les projets. Des travaux d'aménagement, (réseau d'assainissement, eau, électricité et route d'accès) seront incessamment, lancés a-t-on appris de M. Maaref. L'élaboration d'une cartographie détaillée des potentialités, tant au plan des ressources agricoles, minières, touristiques ou sur le plan de l'infrastructure d'accueil des investissements, figure parmi les priorités de M. Faouzi Benhassine qui entend, ainsi, mettre à la disposition des futurs investisseurs toutes les données et les informations susceptibles de les intéresser. A titre d'exemple, le wali a fait remarquer qu'aucun hôtel n'a été réalisé ni en zone côtière (un littoral qui fait 120 km) ni en montagne, et les Z.E.T sont loin de refléter leur vocation à cause de l'insuffisance de projets. Il n'a pas omis d'insister sur l'encouragement et la garantie à offrir aux investisseurs potentiels, loin de toute injonction bureaucratique. «Vous êtes appelés à agir vite et avec efficacité pour attirer les investisseurs et cela en mettant en avant les nouvelles techniques de gestion économique», insistera-t-il rappelant l'importance de la création des richesses, en ouvrant toutes les portes devant les porteurs de projets. Toutefois le wali a mis en garde les « faux investisseurs » qui veulent obtenir des terrains pour en faire un autre usage, en indiquant que «le gouvernement a établi de nouvelles mesures pour lutter contre les spéculateurs ou encore les faux investisseurs». En effet, publiées dans le Journal Officiel, sous forme de décret exécutif du chef du gouvernement, les nouvelles règles sont destinées, essentiellement, à lutter contre les faux investisseurs et les spéculateurs fonciers. Ces derniers accaparent, faut-il le noter, des lots de terrain pour les revendre et réaliser des affaires juteuses. «Les pouvoirs publics ont, donc, décidé de sévir contre ce genre de pratiques qui portent préjudice à l'investissement. Dès lors, les investisseurs sont tenus de présenter des comptes-rendus sur l'état d'avancement de leurs projets, selon les nouvelles règles établies par le gouvernement en matière d'investissement. Pour le gouvernement, il s'agit de lutter, efficacement, contre les opérateurs qui obtiennent des assiettes foncières dans les zones industrielles, sans lancer les investissements auxquels elles sont destinées. Une situation contraignante qui aggrave davantage, la pénurie en matière de foncier industriel. Parmi les mesures phares du nouveau dispositif relatif à la présentation de la demande d'investissement et d'obtention d'avantages, l'obligation faite aux nouveaux investisseurs d'entamer leurs projets, dans un délai raisonnable.